Un mois sans tabac, on essaie ?

Mégot de cigarette sur un agenda

Et, voici que démarre la 8ème édition du #MoisSansTabac. Lancée par le ministère de la Santé en 2016, c’est désormais un rendez-vous incontournable pour tous ceux qui veulent arrêter de fumer mais aussi pour l’entourage qui peut encourager et aider le fumeur à se sortir de son addiction.

Le « mois sans tabac » enrichit son offre et propose aux participants des services inédits à savoir des entretiens (individuel ou collectif) mais aussi des consultations avec des professionnels de santé ou des tabacologues (en présentiel ou par téléphone au 3989).

Le Mois sans tabac est l’occasion pour les fumeurs de rejoindre un élan collectif et de s’engager ensemble dans une démarche d’arrêt du tabac.

Santé publique France

Des aides pour arrêter de fumer

  • Le 39 89, numéro d’aide à distance de Tabac info service, met en relation les fumeurs avec des tabacologues afin de bénéficier d’un suivi personnalisé et gratuit. Depuis le 31 mai 2023, le 39 89 est accessible aux personnes sourdes ou malentendantes via la plateforme Acceo.
  • Le site internet tabac-info-service.fr propose de nombreux contenus d’aide et outils d’accompagnement (mise en contact avec un tabacologue, témoignages, questions/réponses…).
  • L’application d’e-coaching Tabac info service, conçue par l’Assurance Maladie en partenariat avec Santé publique France, propose un programme complet et personnalisé pour optimiser les chances d’arrêt définitif du tabac.

En s’inscrivant sur les pages Facebook, X et Instagram, les participants peuvent aussi trouver chaque jour du soutien au sein même de la communauté, des informations utiles et des conseils pour affronter la phase de sevrage.

Enfin, un kit d’aide à l’arrêt Mois sans tabac qui accompagne les fumeurs tout au long de leur arrêt, est disponible gratuitement dès l’inscription sur le site Mois sans tabac ou dans les 18 000 pharmacies partenaires de l’opération.

La lutte contre le tabagisme est insuffisante

Certaines associations contre le tabagisme se battent pour une politique plus volontariste et critiquent le gouvernement. Alors que démarre l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2024 (PLFSS), aucun député de l’Assemblée nationale n’a souhaité soutenir la hausse de la fiscalité du tabac, l’outil pourtant reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), comme le plus efficace pour lutter contre le tabagisme.

En septembre 2023, l’ACT-Alliance contre le tabac déplorait les annonces de la Première ministre indiquant qu’aucune augmentation du prix du paquet de cigarettes n’était envisagée dans les années à venir.

Or, comme en témoignent les exemples passés, seule une trajectoire fiscale forte et continue permet de faire baisser la prévalence tabagique en France et de prévenir l’entrée des jeunes dans le tabagisme. A contrario défend l’association, « l’absence d’une politique fiscale ambitieuse et structurée met en danger les efforts de santé publique (+4pts de prévalence tabagique durant le moratoire fixé au cours du mandat de Nicolas Sarkozy) ».

A ce titre, l’ACT plaide pour une hausse annuelle d’au moins 10 % des prix des produits du tabac, hors inflation, pour atteindre notamment le prix du paquet de 20 cigarettes à 16 euros en 2027.

Les amendements en faveur de la lutte contre le tabagisme sont rares et ne concernent que l’extension de la prescription des substituts nicotiniques et l’interdiction de la cigarette électronique jetable, sujet qui fait déjà l’objet d’une proposition de loi dédiée.