Toujours trop de bruit au travail

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Se protéger du bruit au travail, une nécessité 123RF©

Les enquêtes sur le bruit au travail se suivent et se ressemblent. D’après la dernière, un actif sur deux se déclare toujours concerné par la question.

Le secteur le plus touché est aujourd’hui celui du commerce, alors que pendant des années, les métiers les plus exposés au bruit étaient l’industrie, l’agriculture et le BTP. 

Les sources de bruit au travail

  • ceux venant de l’extérieur (les plus souvent citées) ;
  • des interactions humaines (les plus fréquentes si l’on cumule les conversations, les allers et venues et les appels téléphoniques) ;
  • les nuisances associées aux fonctionnements de matériels n’arrivent qu’après.

Bruit : quel impact ?

Le bruit n’est pas sans conséquence sur la qualité de vie au travail. Plus de 76 % des personnes interrogées identifient au moins une conséquence négative.

Parmi les conséquences très souvent évoquées figurent :

  • les problèmes d’incompréhension entre les équipes,
  • l’agressivité et les tensions entre personnes.

Paradoxalement, de moins en moins de personnes affirment agir pour remédier à ces nuisances sonores. En effet, « 58 % des interrogés déclarent qu’ils ne sauraient pas quoi faire s’ils souffraient d’un trouble auditif après une forte exposition sonore au travail », mentionne l’enquête.

Qu’est-il possible de faire ?

Les grands secteurs traditionnellement exposés au bruit ont pris des mesures de protection mais aussi de sensibilisation et de dépistage. Par exemple, les salariés de l’agriculture, de l’industrie ou du BTP sont aujourd’hui mieux armés pour se protéger contre ces nuisances et réagir en cas de surexposition.

Mais, les actions de prévention restent minoritaires, dans tous les autres secteurs.

L’association Journée nationale de l’audition (JNA) continue à sensibiliser le grand public et les entreprises. Cette sensibilisation s’opère dans tous les milieux professionnels, notamment par le biais d’une réflexion sur les éco-systèmes de travail en général. « Tout comme dans le domaine énergétique, les Français devraient s’engager dans une réduction des niveaux sonores qu’ils reçoivent, de leur propre chef (écoute au casque) ou en raison de leur environnement de travail », conseille l’association JNA.

Sondage effectué par questionnaires auto-administré en ligne du 13 au 16 septembre 2022 auprès de 1 118 personnes, échantillon représentatif de la population française active occupée âgée de 18 ans et plus.