Sport et pollution ne font pas bon ménage surtout pour les personnes de plus de 60 ans d’après une étude britannique publiée dans The Lancet.
On s’en doutait faire du sport dans une ville polluée n’est pas recommandé, surtout pour les seniors et les malades. Une étude britannique publiée dans The Lancet vient de corroborer cette hypothèse. Les chercheurs ont étudié les effets de la marche dans deux endroits très différents de Londres : Oxford Street, particulièrement polluée, et Hyde Park, un espace plus vert. Il s’avère que marcher au milieu des gaz d’échappement annule les bénéfices de l’activité physique. Ce sont surtout les particules fines (celles qui pénètrent le plus facilement dans les bronches) issues généralement des véhicules diesel qui sont mises en cause.
La pollution, nocive pour les seniors et les malades
Pour les participants qui marchaient à Oxford Street (la partie la plus polluée), il a été observé que leur capacité pulmonaire se réduisait surtout chez les seniors de plus de 60 ans alors que chez ceux qui faisaient du sport à Hyde Park, leur capacité pulmonaire était augmentée et améliorée. Un résultat persistant pendant 26 heures.
Chez les malades qui ont participé à l’enquête, les résultats étaient alarmants. On a observé une obstruction des voies aériennes (et davantage de symptômes comme la toux, une respiration oppressée ou un sifflement) surtout chez les patients atteint de broncho-pneumopathie chronique obstructive (Bpco) et pour les patients coronariens, les symptômes s’aggravaient. Ces conséquences étaient plus importantes chez les patients coronariens ne prenant pas de médicaments (statines, inhibiteurs des canaux calciques etc.).
Inutile de préciser que les recommandations de l’étude vont dans le sens d’une baisse radicale de la pollution atmosphérique dans les villes pour protéger la santé des citoyens afin qu’un plus grand nombre puisse inscrire l’exercice physique dans leur mode de vie. Et d’inciter sur le fait que les citadins doivent faire du sport dans les parcs ou les espaces verts.
En France, la pollution tuerait environ 48 000 personnes par an.