Le 1er décembre, on a célébré la Journée mondiale de lutte contre le sida. L’occasion de mettre en lumière la PrEP, traitement préventif très efficace, encore mal connu et qui pourra être prescrit par les médecins de ville dès 2021.
On avance sur le front du sida. Mais qui connait la PrEP (pour prophylaxie pré-exposition), traitement qui permet d’éviter une contamination au Vih dans presque 100 % des cas ?
La Prep, une révolution
L’utilisation de la PrEP, ou traitement pré-exposition, se cantonne aujourd’hui au milieu lesbien, gai, transsexuel et transgenre (Lgbt). Pourtant, ce traitement révolutionnaire pourrait éviter nombre de contaminations par le Vih. Qu’est-ce que c’est ? C’est un médicament préventif, à base d’anti-rétroviraux en comprimés, qui s’adresse aux personnes séronégatives et qui permet de prévenir (à 99 %), une contamination par le Vih, lors de rapports sexuels sans préservatif. A l’heure actuelle, il ne peut être prescrit qu’à l’hôpital, dans des services qui prennent en charge le Vih, ou dans des centres gratuits de dépistage et de diagnostic (CeGIDD). Le médecin traitant ne pouvant que renouveler l’ordonnance. Ce traitement révolutionnaire, bien connu et largement répandu dans les milieux Lgbt, l’est très peu du grand public.
Le médecin traitant pourra prescrire la PrEP
Pour que la population générale profite de cette avancée, les médecins libéraux pourront désormais, prescrire la PrEP, a annoncé Olivier Véran, ministre de la Santé, lors de la Journée mondiale contre le sida, le 1er décembre. Un peu plus de 30 000 personnes étaient sous PreP en France en juin 2020, selon le ministère de la Santé.
Ce traitement ne comporte que très peu d’effets secondaires. C’est un véritable outil de santé publique, clament les association de patients, pour les personnes qui ont eu un rapport non protégé ou qui se sentent à risque.
Attention toutefois, la PrEP ne protège pas des autres infections sexuellement transmissibles.
Autre bonne nouvelle : l’agence de l’Onu de lutte contre le sida s’est réjouie lundi 9 novembre des résultats d’un antirétroviral, le cabotegravir, qui, injecté tous les deux mois, permet de protéger les femmes contre le virus du sida.
En France, 6 000 contaminations au Vih ont lieu chaque année.