
Né en 2019, le Projet santé de Solimut Mutuelle de France s’inscrit dans les orientations stratégiques de la mutuelle. A travers lui, Solimut s’engage concrètement en faveur d’un accès équitable à la santé pour toutes et tous. Quelques années après sa mise en œuvre, sa feuille de route est réactualisée. Dans cette interview croisée, Marie-Christine Guiseppi, 1re vice-présidente de Solimut, et Dominique Di Gennaro, coordinatrice prévention santé, nous dévoilent les contours de cette nouvelle mouture.
Solimut présente une nouvelle version de son Projet santé. De quoi s’agit-il ?
Marie-Christine Guiseppi : Le projet a été construit en 2018-2019 dans le but d’agir sur les déterminants sociaux de la santé. Avec l’épidémie de Covid, il n’a pas pu être déployé immédiatement. Nous l’avons timidement mis en place à partir de 2022. Un premier bilan nous a permis de savoir que cela fonctionnait, mais, depuis, le système et les besoins ont évolué. C’est pour cela que nous avons choisi de le réactualiser.
Environ 700 actions ont été menées jusque-là sur l’ensemble des territoires. C’est énorme !
Dominique Di Gennaro
Nous voulons à présent aller encore plus vers nos adhérents pour essayer d’aider chacun à devenir acteur de sa santé, ce qui a toujours été dans notre ADN. Nous mettons également en avant la notion de santé globale, c’est-à-dire le fait que notre santé dépend aussi de celle des animaux, des arbres, de la mer et de la terre.
Dominique Di Gennaro : Environ 700 actions ont été menées jusque-là sur l’ensemble des territoires. C’est énorme ! Celles-ci sont ouvertes à nos adhérentes et adhérents, mais pas seulement. Cette actualisation permet de tenir compte des évolutions des besoins en santé et des réponses différenciantes à apporter dans un environnement de plus en plus concurrentiel. Nous avons retenu quatre axes : continuer à faciliter l’accès aux soins et à la santé au sein des territoires ; promouvoir la santé à travers des actions de prévention et de solidarité ; soutenir l’innovation ; renforcer la coopération avec le livre II, avec lequel nous travaillons tout au long de l’année.

Tout le monde en cuisine dans une résidence seniors, en décembre dernier, à Pontault-Combault (77) . © Solimut Mutuelle de France
La prévention demeure centrale…
M.-C. G. : Oui, c’est très important. D’abord parce que nous sommes une vraie mutuelle. Nous ne nous contentons donc pas d’encaisser des cotisations pour payer des prestations. Solimut est une mutuelle d’action, de gestion et de réalisation. Le triptyque existait du temps des mutuelles des travailleurs et reste d’actualité. L’idée, c’est de proposer une offre de soins mutualiste complète. Nous menons nos actions dans nos agences, que nous devons d’ailleurs faire évoluer afin qu’elles deviennent des lieux de réunion pour trouver des réponses sur des questions de santé.
Parce que c’est bon pour vous, c’est bon pour la planète et c’est bon pour la mutuelle !
Marie-Christine Guiseppi
Mais nous avons aussi besoin d’aller dans des lieux de vie, sur les marchés, dans les quartiers, auprès des associations. Le tout alors que les études montrent que, en France, les gens de plus de 60 ans sont en moins bonne santé que dans d’autres pays d’Europe et dans une période où un nombre croissant de personnes ne trouve plus de médecin traitant.
D. D. G. : La prévention est un levier crucial. Nous avons mis en place des fils rouges tout au long de l’année. Les premiers mois seront par exemple axés sur les maladies cardiovasculaires et le diabète, avec dépistages et conseils en nutrition. Nous allons aussi déployer toutes les campagnes de dépistage sur les cancers, Mars bleu, Juin vert, Octobre rose, en essayant de nous recentrer sur l’objectif premier : l’incitation au dépistage. La santé des femmes – qu’il s’agisse de lutter contre les inégalités de genre en santé ou pour faire mieux reconnaître les maladies féminines ou les violences qu’elles subissent – sera également au cœur de notre action au fil des mois.
Nous travaillerons aussi beaucoup sur la santé mentale, grande cause 2025. Il y aura, par ailleurs, des ateliers sur l’importance d’une alimentation équilibrée, des animations ludiques pour promouvoir l’activité physique, notamment à travers nos partenariats sportifs, des événements dédiés aux 1 000 premiers jours de l’enfant ou des ciné-débats sur des thématiques de santé. Le tout en collaboration avec un maximum de partenaires.

© Solimut Mutuelle de France
Votre leitmotiv est de livrer une information non culpabilisante, c’est-à-dire ?
M.-C. G. : Les campagnes de prévention sont souvent construites autour d’un message moralisateur : ne pas fumer, ne pas boire… Nous voulons plutôt insister sur le fait que nous sommes là pour aider chacun à préserver son capital santé. Parce que c’est bon pour vous, c’est bon pour la planète et c’est bon pour la mutuelle !
D. D. G. : Donner une information ni culpabilisante ni moralisante, c’est être vraiment dans l’échange, l’écoute et le respect. Pour toutes nos actions, c’est quelque chose que nous mettons en place. Et nous y tenons !

Lors de Mars bleu, cette année à Marseille, le vélo à smoothies du stand Solimut Mutuelle de France était de sortie.
© Solimut Mutuelle de France
L’approche de cette nouvelle mouture se veut plus collaborative. Pourquoi ?
M.-C. G. : Nous savons aujourd’hui que les gens ont besoin de donner leur avis. Et nous, nous avons intérêt à les écouter. Nous aimerions in fine que nos adhérents soient de vrais ambassadeurs de la mutuelle et qu’ils défendent la mutualité. Nous nous sommes donc mobilisés pour avancer dans le même sens, tant au niveau des élus que des salariés. Nous avons opté pour une transversalité entre conseil d’administration et entreprise. Il ne s’agit pas d’un projet décidé en haut lieu puis décliné. Au contraire, chaque territoire choisit les actions qui l’intéressent grâce à une mise en commun des propositions et des retours.
D. D. G. : Elus, militants, membres de la direction et de la gouvernance, coordinatrices prévention : pour cette réactualisation, tous les acteurs se sont mis autour de la table. Chacun a pu exposer ce qu’il avait constaté sur le terrain, et ça, c’est une grande avancée par rapport au premier projet. Cela a apporté une émulation. Ce travail interservices est vraiment important. Ce sera beaucoup moins clivant, puisque plus collaboratif, que les années précédentes.

Dépistage de l’hypertension artérielle et du diabète, en janvier dernier, à l’agence d’Echirolles (38).
© Solimut Mutuelle de France

























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