La prévention, ça avance !

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L’idée de prévention gagne du terrain en France. Il était temps… La prévention ne représente que 2,2 % des dépenses de santé du pays (3 % pour les autres pays européens), autant dire une misère. Même si nous sommes encore loin de la « révolution de la prévention » que les gouvernements successifs nous ont promis, les choses avancent : sport sur ordonnance, prise en charge de séances chez le psychologue, engagement des stations thermales, rémunération des médecins pour la mise en place de la prévention, autant d’initiatives qui vont dans le bon sens. Mais consacrer du temps à prévenir la maladie plutôt que la prendre en charge, là est le véritable enjeu des années à venir, alors que le nombre de maladies chroniques (troubles cardiaques, diabètes, cancers…) causées par une mauvaise hygiène de vie explose. C’est aussi toute la question des inégalités de santé qui est posée car la prévention ne vaut que si elle est partagée par tous. On le sait, les facteurs de risques – mauvaise alimentation, sédentarité, obésité… – sont plus fréquents chez les plus démunis. Sport sur ordonnance Selon l’Oms, l’inactivité physique provoque 10 % des décès en Europe. Elle est même la première cause de mortalité évitable dansle monde, responsable de plus de décès que le tabagisme. Si ce dernier cause 6,3 % de la mortalité mondiale et l’alcool 3,9 %, l’inactivité physique et l’alimentation déséquilibrée atteignent les 10 %. Des études scientifiques le prouvent, le sport est essentiel pour prévenir les maladies (prévention primaire), mais aussi comme thérapeutique non médicamenteuse pour bon nombre de pathologies (cancer du sein et du côlon, diabète de type 2, maladies cardio-vasculaires notamment) ou pour éviter les rechutes ou limiter leur aggravation (prévention secondaire).La loi de santé de 2016, complétée par la loi de modernisation du système de santé, a officialisé le « sport sur ordonnance ». Elle donne la possibilité au médecin traitant de prescrire une activité physique adaptée (Apa) pour les malades chroniques en Ald (affection de longue durée).Des structures se sont déjà organisées pour recevoir ces sportifs un peu particuliers : Sport santé bien-être en Champagne-Ardenne, Saphyr en Lorraine ou Siel bleu (France entière). A l’heure actuelle, les bénéficiaires de ces actions sont encore trop peu nombreux. Il faut dire que, en matière de financements, la pagaille règne encore : selon les endroits, agences régionales de santé, villes, conseils régionaux interviennent ; certaines mutuelles prennent aussi en charge, de façon forfaitaire, la pratique d’activité physique pour leurs adhérents ou négocient avec des fédérations sportives au niveau local des partenariats de programmes « sport-santé ». Garantir un modèle pérenne « S’il ne s’agit pas de remettre en question les partenariats qui ont pu être tissés, il revient à l’Etat d’assurer une homogénéité des financements afin de garantir un modèle économique plus pérenne pour les structures financées et éviter les inégalités territoriales », demande l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), qui a remis en avril le rapport « Sport et santé »au ministère de la Santé. «

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