Déremboursement des médicaments anti-Alzheimer, le 1er août

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Le 1er août, quatre médicaments symptomatiques anti-Alzheimer ne seront plus remboursés par la Sécurité sociale. La Haute autorité de santé (Has) jugeant leur efficacité trop modeste. D’autres essais prometteurs sont en cours sur des traitements nouveaux.

Quatre médicaments anti-Alzheimer : Aricept, Ebixa, Exelon, Reminyl ne seront plus remboursés par la Sécurité sociale, à partir du 1er août. Une décision de la ministre de la Santé  qu’elle a pris après un avis de la Haute autorité de santé (Has), cette dernière les jugeant inéfficaces.

Du nouveau dans les traitements

A l’annonce de cette nouvelle, les associations de malades sont immédiatement montée au créneau pour dénoncer une décision « infondée et dangereuse ». Mais alors que les recherches piétinnaient dans ce domaine, le congrès de Chicago qui vient de s’achever, a dévoilé une étude qui démontre l’efficacité d’un nouveau médicament dirigé contre la protéine amyloïde responsable de la maladie d’Alzheimer.

Cette étude a été menée par un laboratoire japonais lors d’une étude incluant un grand nombre de malades (854), pendant dix-huit mois. D’après les premiers résultats, les chercheurs ont observé qu’il y avait surtout un effet sur les symptômes eux-mêmes avec une réduction et une diminution du déclin cognitif assez significative : 47% de réduction.

Une étude prometteuse qu’il va falloir confirmer mais qui apporte de l’espori aux malades.

En France, près de 900 000 personnes sont atteintes de maladie d’Alzheimer. En 2020, un Français de plus de 65 ans sur quatre devrait être touché par la maladie.

Les méthodes non médicamenteuses

En attendant, les méthodes non médicamenteuses ont donné de bons résultats en améliorant de manière très significative les conditions de vie des patients et du même coup, de leur entourage. Elles visent à améliorer l’autonomie fonctionnelle, l’estime de soi et la qualité de vie de la personne malade et de son entourage. Elles englobent un grand nombre de disciplines comme l’exercice physique, les ateliers mémoire, l’ergothérapie… C’est un dispositif dirigé par des équipes spécialisées Alzheimer (Esa), Pôle d’activités et de soins adaptés (Pasa), Unités cognitivo-comportementales (Ucc), composées d’ergothérapeutes, psychomotriciens, assistants de soins en gérontologie, qui peuvent intervenir au domicile des personnes malades et les aider à maintenir leur autonomie en suscitant leurs capacités.