Dépistage organisé du cancer du poumon : c’est parti pour le programme pilote

Les cancers du poumon sont les plus meurtriers en France, avec 53 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année et 30 400 décès. © 123RF

L’Institut national du cancer lance un grand programme pilote sur le dépistage du cancer du poumon, nommé « Impulsion ». Il se déroulera en 2025 et pourrait déboucher sur un dépistage organisé à l’horizon 2030-2035.

L’Institut national du cancer (Inca) a annoncé, fin janvier, le lancement d’un programme pilote de dépistage des cancers du poumon. La finalité, pour l’Inca, est la généralisation d’un programme de dépistage organisé de ces cancers. Car, les études antérieures ont montré que dépisté tôt, ce cancer aurait un meilleur pronostic. Le dépistage précoce pourrait réduire d’environ 20 à 25 % la mortalité liée à ces cancers.

En quoi consiste ce programme ?

La participation au programme nommé « Impulsion » pourra être lancée sur proposition d’un professionnel de santé, mais aussi à titre individuel. Une campagne d’information sera mise en place par l’Inca prochainement. Il s’adresse aux personnes de 50 à 74 ans, fumeurs et ex-fumeurs sevrés depuis moins de quinze ans avec une consommation tabagique cumulée d’au moins 20 paquets par année.

Le projet repose sur la lecture d’un scanner thoracique à faible dose. Les participants – dont le risque supplémentaire est reconnu – seront appelés à réaliser deux scanners à un an d’intervalle, puis tous les deux ans.

Accompagner le sevrage tabagique

Le projet « Impulsion » prévoit d’accompagner les participants au sevrage tabagique qui sera systématiquement proposé « pour favoriser une approche intégrée de prévention », explique l’Inca. Ils pourront bénéficier de consultations spécialisées avec des professionnels de santé, des programmes de soutien personnalisés, des outils d’aide à l’arrêt du tabac, tels que les substituts nicotiniques. 

Cancers du poumon : première cause de mortalité par cancer

Avec 53 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année et 30 400 décès, les cancers du poumon sont les plus meurtriers en France. Si leur taux d’incidence tend à se stabiliser chez les hommes (- 0,3 % entre 2010 et 2023), il augmente de façon préoccupante chez les femmes (+ 4,3 % sur la même période). Le tabagisme reste en effet le principal facteur responsable de près de 80 % des cas diagnostiqués. 

Ce cancer de mauvais pronostic, c’est-à-dire dont le taux de survie nette à 5 ans est de 20 %, est dans 73 % des cas détecté à un stade avancé de la maladie, ce qui réduit presque à néant les chances de guérison. D’où la nécessité de le dépister tôt.