Endométriose : un test salivaire remboursé pour certaines patientes

L’Endotest, un nouveau test salivaire expérimental désormais remboursé par l’Assurance maladie sera proposé à 25 000 patientes dans un premier temps, mais pourrait être généralisé. © 123RF

Bonne nouvelle pour les femmes atteintes d’endométriose : la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé le remboursement d’un test salivaire pour certaines patientes. S’il se révélait positif, ce dispositif devrait être étendu bientôt à toutes celles qui souffrent de cette maladie invalidante.

L’endométriose touche plus de deux millions de femmes en France en âge de procréer. Ce test de dépistage remboursé est lancé pour l’instant de façon expérimentale. Il devrait permettre de détecter la maladie plus tôt et d’éviter l’errance thérapeutique. Il faut actuellement environ sept ans pour poser un diagnostic.

Le test : mode d’emploi

L’Endotest est un test salivaire conçu et réalisé par la biotech lyonnaise Ziwig. « Le diagnostic est effectué en laboratoire. Il repose sur le séquençage à haut débit des micro-ARN présents dans la salive et sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour traiter le très grand volume de données ainsi généré », explique la biotech.

25 000 patientes pourront en bénéficier

La Haute Autorité de santé (HAS) avait jugé fiable ce test salivaire pour justifier une expérimentation à grande échelle et avait donné son feu vert.

Selon le ministère de la Santé et Ziwig, environ 25 000 patientes de plus de 18 ans pourront bénéficier d’une prise en charge dans les mois à venir. Les 2 500 premières patientes intègreront une étude clinique qui pourrait par la suite, en cas de résultats positifs, généraliser ce remboursement à toutes les femmes touchées par la maladie en France.

« Dès que nous aurons les résultats concernant ces patientes, la Haute Autorité de santé donnera un avis définitif qui permettra de mettre en avant le bien-fondé du test et, derrière, une prise en charge pour toutes les femmes de notre pays », a indiqué Catherine Vautrin, ministre de la Santé, sur France 2. Et de rajouter « C’est un coût de 800 euros par femme », qui sera pris en charge par l’Assurance maladie.