Covid long : mieux prendre en charge les malades

Prendre en charge les malades atteints de Covid long
20 % des personnes atteintes de Covid-19 ne sont toujours pas remises un mois après l’apparition des premiers signes. ©123RF

Les formes de Covid-19 long touchent une personne sur dix et même 60 % des patients ayant été hospitalisés. Certains ont parfois des séquelles lourdes longtemps après l’infection.

C’EST QUOI, CE COVID LONG ?

Ce terme désigne le mal dont souffrent les malades longtemps après avoir été infectés. Près de 20 % des personnes atteintes ne sont toujours pas remises un mois après l’apparition des premiers signes et quelque 10 % ressentent encore des symptômes au bout de six mois, alors que leurs examens cliniques sont normaux. Ce temps de récupération, plus ou moins long, fluctue en fonction des patients sans que l’on comprenne encore pourquoi.

QUI EST TOUCHÉ ?

Une étude de l’Inserm a démontré que 60 % des patients ayant été hospitalisés présentent encore des symptômes six mois après, alors qu’il n’y a plus de traces du virus dans leur sang. Parmi eux, 2 % ont même dû être hospitalisés à nouveau. Le Covid long peut aussi concerner des personnes jeunes, actives, et même des sportifs. Le plus souvent, il s’agit de femmes et de soignants.

A noter : l’hypertension et les affections respiratoires pourraient favoriser une forme de Covid long.

LES SYMPTÔMES

La fatigue, physique et parfois psychologique, est le symptôme le plus souvent rapporté dans les études. Les patients peuvent aussi subir de fortes douleurs, avoir des difficultés à respirer, des troubles du sommeil, de la mémoire, de l’humeur, des palpitations cardiaques, des douleurs musculaires ou articulaires, des pertes persistantes de l’odorat et/ou du goût…

COMMENT AIDER LES MALADES ?

L’écoute bienveillante de la part des soignants est essentielle pour ces malades qui n’en voient pas la fin. La prise en charge se fait de façon globale. Elle peut être médicamenteuse (contre les douleurs), assortie de repos, de séances de kinésithérapie (pour réapprendre à s’oxygéner correctement), de yoga ou de gymnastique douce. Les médecins conseillent aussi parfois le recours à un psychologue ou un psychiatre, selon les cas.
Des séances de rééducation olfactive peuvent également être pratiquées : cela peut se faire chez un Orl ou à la maison (voir ci-dessous). Le maintien du lien social, une alimentation équilibrée et la reprise d’une activité physique douce sont nécessaires pour une meilleure récupération. La reconnaissance en affection de longue durée (ALD) permettrait une meilleure prise en charge.

RÉÉDUQUER SON ODORAT DANS SA CUISINE

• Sentez quatre à six odeurs spécifiques (vanille, clou de girofle, cannelle, thym, café…), deux fois par jour.
• Le produit doit se situer à deux centimètres du nez. Reniflez-le pendant 15 secondes, puis faites une pause de 30 secondes avant de passer au suivant.

Astuce : pour une pratique plus ludique, pensez au jeu de société « Le Loto des odeurs ». Vous pouvez aussi suivre le protocole de rééducation olfactive mis au point par l’association Anosmie.org.

BONNE NOUVELLE !

Les médecins sont unanimes : les séquelles du Covid long finissent par disparaître.

DES PISTES DE RÉPONSES

Des troubles du système immunitaire ou du système nerveux pourraient être à l’origine des signes persistants. Des études ont prouvé que les vaccins à ARN messager ont tendance à diminuer les symptômes du Covid long. D’autres recherches sont en cours.