Un cas autochtone de chikungunya a été enregistré en Ile-de-France. Le premier de l’année, informe Santé publique France. La personne a probablement été infectée par un moustique tigre, porteur du virus.
Le virus du chikungunya est transmis par le moustique tigre (Aedes albopictus), dont la présence en métropole s’est accrue depuis une vingtaine d’années. Un phénomène aggravé par le réchauffement climatique. Un cas autochtone est une contamination sur le sol français, à différencier d’une contamination lors d’un voyage à l’étranger, explique Santé publique France.
Le chikungunya, la maladie de « l’homme courbé »
La maladie se manifeste après une incubation de 4 à 7 jours en moyenne. Les symptômes sont une fièvre élevée (supérieure à 38,5 °C) qui apparaît brutalement, accompagnée de maux de tête, de courbatures ou de douleurs articulaires qui peuvent être intenses, touchant principalement les extrémités des membres (poignets, chevilles, phalanges).
En langue Makondée (langue parlée dans le Sud-est de la Tanzanie et au Nord-est du Mozambique, chikungunya signifie « qui marche courbé en avant », et évoque la posture adoptée par les malades en raison d’intenses douleurs articulaires.
D’autres symptômes peuvent également être associés, telle une conjonctivite, une éruption cutanée, des nausées.
L’évolution peut être rapidement favorable, si le malade répond bien au traitement symptomatique. Cependant, la maladie peut aussi évoluer vers une phase chronique marquée par des douleurs articulaires persistantes et très handicapantes.
Un premier vaccin autorisé en Europe
Il n’existe pas encore de traitement contre le chikungunya. Mais fin juin, la Commission européenne a autorisé le premier vaccin, nommé Ixchiq et développé par le laboratoire autrichien Valneva. Destiné aux adultes de plus de 18 ans, il est déjà commercialisé aux Etats-Unis. Il s’agit d’un vaccin vivant atténué qui procure une protection à long terme (environ deux ans, d’après les indications du laboratoire).
D’autre part, les cas de dengue et d’autres maladies transmises par les moustiques (zika, virus du Nil) sont en nette augmentation en Europe, un phénomène aggravé par le changement climatique qui favorise la propagation de moustiques invasifs dans des régions jusque-là épargnées, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).