Hépatite B, syphilis, infection à chlamydia… A partir du 1er septembre, toute personne de moins de 26 ans pourra venir en laboratoire pour se faire dépister quatre infections sexuellement transmissibles. Gratuitement sans ordonnance.
C’est une bonne nouvelle du côté du dépistage et de l’accès aux soins. Alors que les autorités sanitaires tirent la sonnette d’alarme sur la hausse des infections sexuellement transmissibles (IST) chez les jeunes, cette nouvelle mesure, inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, devrait permettre une meilleure prise en charge de ces maladies.
Quatre IST dépistées
Désormais, en plus du VIH (virus de l’immunodéficience humaine), qui était déjà remboursé depuis 2022, le dépistage de l’hépatite B, de la syphilis, de l’infection à chlamydia et de la gonorrhée sera pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie. Et cela sans ordonnance pour les jeunes de moins de 26 ans et dès le 1er septembre 2024.
Pour mémoire, en 2022, selon les dernières données de Santé publique France, quelque 2,6 millions de personnes ont bénéficié au moins une fois d’un dépistage remboursé d’une infection à Chlamydia trachomatis, 3 millions d’un dépistage d’une infection à gonocoque et 3,1 millions d’un dépistage de la syphilis en 2022.
Comment ça marche?
La personne de moins de 26 ans pourra se rendre dans un laboratoire médical sans ordonnance. Elle remplira au préalable un questionnaire afin d’être orientée « vers les dépistages les plus pertinents, (…) au regard de ses pratiques sexuelles », précise le texte de la nouvelle mesure.
En cas de résultat positif, on orientera le patient vers une structure de soins adaptée.
Les mineurs qui ne disposent pas d’une autorisation parentale seront dirigés vers un CeGIDD (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic) et devront être accompagnés par la personne majeure de leur choix.
A noter : pour éviter d’être infecté par une IST, les moins de 26 ans peuvent se procurer gratuitement des préservatifs en pharmacie depuis le 1er janvier 2023.
Les IST, c’est quoi ?
Chlamydia, gonocoque, syphilis, hépatite B, VIH… Les IST sont des maladies généralement provoquées par des microbes, des virus, des bactéries ou des champignons, qui peuvent se transmettre au cours des rapports sexuels ou par le sang. Le préservatif est le seul moyen de contraception qui protège du VIH et des IST.
Pour l’hépatite B et l’infection à papillomavirus, un vaccin existe. Il représente le moyen de prévention le plus efficace.
Quels signes ?
Quelques signes peuvent vous alerter : des brûlures en urinant, des pertes vaginales, des boutons au niveau de la région des organes sexuels ou même sur l’ensemble du corps, des ulcérations, des démangeaisons, des espèces de verrues dans le cas des condylomes.
Mais on peut également « être porteur d’une IST sans se sentir malade, sans présenter de symptômes et donc la transmettre sans s’en rendre compte », pointe l’Assurance maladie sur son site.
Aussi, n’hésitez pas à vous faire dépister, chez votre médecin traitant, gynécologue, dermatologue ou dans des centres de diagnostic et de traitement des IST qui sont anonymes et gratuits.
Certaines IST se repèrent après un examen médical, d’autres grâce à une prise de sang, d’autres par une analyse d’urine.