Alifert : une plateforme pour évaluer la fertilité développée par des chercheurs français

Une femme tient un test de grossesse dans les mains
Alifert pour évaluer rapidement ses chances de tomber enceinte 123RF©

Après dix ans de recherches, les facultés de médecine de Sorbonne Université, de l’Université Paris Cité et de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris ont développé un algorithme permettant d’évaluer les chances d’avoir un enfant. La plateforme prend notamment en compte les facteurs de risque métaboliques et le mode de vie.

A partir d’une simple prise de sang, la plateforme Alifert est capable d’établir différents scores pour évaluer la fertilité. Et, aussi de donner des conseils personnalisés pour avoir plus de chance de concevoir un enfant.

Alifert : alimentation et fertilité

Alifert comme alimentation et fertilité est le résultat de travaux de recherche universitaires françaises qui débutèrent en 2009. Une synergie entre une équipe d’hospitalo-universitaires issue de Sorbonne Université, d’Université Paris Cité et de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris.
Une véritable collaboration entre des services de biologie de la reproduction et du métabolisme et le service de nutrition.


Le but ? Connaître le rôle du métabolisme, de la nutrition, dans l’infertilité de son couple à partir d’une prise de sang et ainsi adapter son mode de vie pour augmenter ses chances de procréer. Et surtout, de donner un diagnostic rapide. Car aujourd’hui, une consultation médicale pour infertilité s’envisage au bout de « 12 à 24 mois de rapports réguliers, (deux ou trois fois par semaine) aux périodes propices, en l’absence de contraception », rappelle le site Ameli.

En pratique

Alifert propose de faire connaître le score de fertilité aux couples. Comment ? A partir d’une prise de sang couplée à des données anthropométriques (âge, taille, poids). Attention ce service est payant : 60 euros pour une personne, 120 euros pour un couple, non remboursé par l’Assurance maladie.

Les résultats du test sont délivrés par mail en trois jours. vous avez votre pourcentage de fertilité, situé entre « très favorable », « favorable», « peu favorable » et « non favorable ».

En plus, vous bénéficiez de recommandations nutritionnelles à réajuster, si besoin ainsi que des recommandations générales de santé publique (tabagisme, activité physique…).

Alimentation, activité physique et infertilité sont en effet liées. Déséquilibre alimentaire, carences en antioxydants, cholestérol, glycémie, surpoids, sédentarité… Toutes ces situations peuvent aboutir à diminuer non seulement la qualité des gamètes mais aussi diminuer les chances de concevoir spontanément, et donc potentiellement d’augmenter le risque de fausse couche.

Pr Rachel Lévy, co-fondatrice d’Alifert et cheffe de service de biologie de la reproduction CECOS à l’hôpital Tenon (Paris).

Infertilité

L’infertilité est un enjeu de santé publique majeur qui touche aussi bien les hommes que les femmes, partout dans le monde.

On estime qu’environ 15% des couples en âge de procréer seront un jour confrontés à l’infertilité.

Cela concerne directement 3,3 millions de personnes en France, un chiffre qui augmente de façon régulière, selon le rapport sur les causes d’infertilité remis en février 2022 au Ministère des Solidarités et de la Santé