La plupart des symptômes du Covid long disparaissent généralement au bout d’un an. C’est la conclusion encourageante d’une vaste étude israélienne qui souligne également les bienfaits de la vaccination.
En France, le Covid long touche une personne infectée sur dix, et même 60 % des patients ayant été hospitalisés. Certains ont parfois des séquelles lourdes longtemps après l’infection. Mais une étude israélienne vient de donner ses résultats. Elle met en évidence que « la morbidité associée au Covid long, en cas d’infection initiale bénigne, est faible et généralement résolue dans l’année suivant l’infection initiale ».
Le Covid long, c’est quoi ?
On parle de Covid long quand les malades souffrent encore de symptômes six mois voire un an après avoir été infectés, alors que leurs examens cliniques sont normaux. Le Covid long peut aussi concerner des personnes jeunes, actives, et même des sportifs. Il touche deux fois plus les femmes selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En outre, le risque augmente considérablement chez les cas graves nécessitant une hospitalisation. D’autre part, l’hypertension et les affections respiratoires pourraient favoriser une forme de Covid long.
De nouvelles données encourageantes
Le Covid long a beaucoup interrogé les chercheurs. Pourquoi certains patients étaient plus à risque que d’autres, pourquoi les symptômes durent si longtemps après l’infection ?
Certains facteurs de risque ont déjà été identifiés
- l’âge,
- les comorbidités préexistantes (telles que l’obésité, les maladies cardiovasculaires, les maladies pulmonaires chroniques, les maladies rénales, l’hypertension et le diabète),
- la gravité initiale de la maladie,
- et le sexe féminin.
Des chercheurs israéliens ont analysé les symptômes persistants de Covid un an après un Covid léger à modéré, et évalué leur association avec l’âge, le sexe, les différents variants du Sars-CoV-2 et le statut vaccinal. L’étude a porté sur plus de 300 000 personnes testées positives au Covid-19.
Résultats ?
Les données qui ressortent de cette étude sont plutôt rassurantes. Car les résultats ont prouvé que les symptômes étaient d’une durée généralement inférieure à 1 an. Les auteurs concluent même qu’avoir été infecté par le virus n’a pas entraîné de morbidité grave ou chronique à long terme. Une équipe française avait déjà publié des résultats allant dans le même sens. Dans cette étude, 90 % des symptômes avaient disparu un an après l’infection par le SARS-CoV-2.
Bienfaits de la vaccination
Les scientifiques israéliens ont par ailleurs constaté que la vaccination entrainait une réduction du risque de dyspnée (essoufflement) persistante (pour les hommes comme pour les femmes). Les enfants étaient plutôt protégés, les symptômes se résolvant souvent au cours de la phase aigüe. Aucune différence n’a été constatée en fonction des différents variants du Sars-CoV-2.
Cependant, un nombre non négligeable de patients conservent des symptômes au-delà d’un an, après l’infection. D’autres études sont encore nécessaires pour comprendre pourquoi certains symptômes persistent longtemps. Afin de mieux prendre en charge les patients.