Une campagne débute le 8 septembre pour informer des dangers de l’alcool pendant la grossesse. L’effet le plus grave est le syndrome d’alcoolisation fœtale.
Alcool et grossesse ne font pas bon ménage, c’est tout l’objet de la campagne de Santé Publique France à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale (Saf), le 9 septembre. Le message est fort : « Vous buvez un peu, il boit beaucoup »
En effet, lorsqu’une femme enceinte boit de l’alcool, sa concentration dans le sang du bébé est rapidement aussi élevée que dans le sang de la mère. L’alcool transmis au fœtus est éliminé lentement car son foie n’est pas suffisamment développé. Or, seulement un quart des Français estiment que toute consommation d’alcool pendant la grossesse comporte un risque pour le fœtus, selon une enquête publiée en 2015 par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes).
Le syndrome d’alcoolisation fœtale (Saf)
Le danger le plus grave est le syndrome d’alcoolisation fœtale (Saf). Il se manifeste par un retard de croissance, des anomalies faciales, des malformations et des atteintes cérébrales. Ce Saf concerne près d’une naissance pour 1 000.
Les nouveau-nés atteints de Saf complet, facilement diagnostiqués, sont généralement pris en charge dès la naissance. En revanche, les bébés atteints de formes partielles, sans anomalie du visage et malformation, sont plus difficilement repérables et sont souvent pris en charge de façon tardive.