Une vie tournée vers les autres

Portrait Christine Amaurisse
Christine Amaurisse, chez elle, à Gap. © Eric Franceschi

Administratrice de la mutuelle depuis quatre ans, Christine Amaurisse a dédié sa vie aux personnes fragiles. Infirmière, elle a d’abord exercé auprès d’enfants dans le nord de la France, avant de s’installer dans les Hautes-Alpes pour s’occuper de personnes âgées. Aujourd’hui, elle s’investit également dans les Restos du cœur.

« Oh, mais quel honneur ! Vous êtes sûr de ne pas vous tromper ? » Christine Amaurisse est toute surprise que Viva s’intéresse à elle, infirmière retraitée, qui réside au pied du col Bayard, à Gap. Si nous avons souhaité mettre en avant cette douce mamie de 67 ans, c’est parce que Christine a passé sa vie à s’occuper des autres. Professionnellement comme infirmière, tout d’abord en orthopédie, dans le nord de la France.

« Je m’occupais d’enfants dans un hôpital du Pas-de-Calais. C’était passionnant », se souvient-elle. C’est là qu’elle rencontre celui qui deviendra son époux, avant de découvrir le soleil des Hautes-Alpes à l’occasion d’un séjour au ski. Avec sa petite fille, le couple décide alors, en 1982, de venir vivre à Gap. « Ici, c’est le plus beau pays du monde », confie Christine. Elle adore les balades en montagne, la neige, et photographie la nature avec talent.

Investie à chaque instant

Dans les Hautes-Alpes, Christine exerce tout d’abord son métier d’infirmière en clinique, puis, très vite, travaille pour le centre communal d’action sociale (CCAS) de Gap, en foyer logement (ex-Ehpad). « Je m’occupais des personnes âgées, le jour, la nuit. C’était très prenant. Vers la fin de ma carrière, je suis entrée aux Restos du cœur avant de veiller sur mes parents, que j’avais fait venir ici. Je me suis occupée d’eux jusqu’à la fin, pour qu’ils restent dans leur maison. Aujourd’hui, mes parents sont partis, mon mari est décédé, et, outre ma fille et mes petits-enfants, je consacre beaucoup de temps aux Restos. »

Christine, très polyvalente grâce à son métier, gère plus particulièrement le côté sanitaire et l’hygiène, si importants en cette période. « Les Restos du cœur demandent un très gros investissement. Il faut tout faire, comme rentrer les poubelles le matin », sourit-elle. Elle regrette aussi de ne plus avoir, avec les mesures sanitaires, tous ces petits moments conviviaux auprès des bénéficiaires, autour d’un café par exemple. « Les gens doivent entrer trois par trois, prendre leurs sacs, et sortir au plus vite. » Cette retraitée dévouée a également décidé de se rapprocher de sa mutuelle de toujours : la Mutuelle de France Alpes du Sud. « Je n’y connaissais rien, je payais ma cotisation comme tout le monde. Je me suis dit : “ Et si je m’y intéressais ? ” » 

« JE VOIS QUE LA MUTUELLE FAIT TOUT
POUR ÊTRE AU PLUS PRÈS DES GENS,
SUR LE TERRAIN. »

Christine Amaurisse, administratrice de la Mutuelle de France Alpes du Sud

La solidarité à l’honneur

Elle se rend alors à l’assemblée générale puis devient, il y a quatre ans, administratrice de la mutuelle. « J’ai toujours été dans la solidarité, et je vois que la mutuelle fait tout pour être au plus près des gens, sur le terrain. J’ai découvert le travail des administrateurs bénévoles et la logistique. J’essaie de comprendre le fonctionnement, les décisions à prendre, les votes. Je m’appuie sur l’équipe, qui est merveilleuse et extraordinaire. » 

Voilà pourquoi Viva tenait à mettre Christine Amaurisse à l’honneur. Dans l’ombre, sans bruit, celle qui a veillé et qui veille toujours sur sa famille, veille aussi sur les autres avec les Restos, et participe à la vie de sa mutuelle en lui donnant le temps qu’elle peut.

Jean-Marie Delmaëre