Prévention, accès aux soins, tous les pays de l'Ocde doivent faire des efforts

Pour faire face au vieillissement des populations, à la montée des maladies chroniques, à l’obésité et à la consommation excessive d’alcool, et de tabac, la santé doit être améliorée, d’après le Panorama de la santé 2015, de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (Ocde).

Aucun pays n’est systématiquement bien classé sur les principaux indicateurs de la qualité des services de santé, même ceux qui dépensent le plus pour la santé, d’après le Panorama de la santé 2015, de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (Ocde). Tous les pays peuvent faire des progrès sur la prévention, le diagnostic précoce et le traitement de divers problèmes de santé.

Les États-Unis, par exemple, obtiennent de bons résultats sur les soins intensifs et le taux de survie des patients ayant subi une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral (Avc), mais ils ne sont pas bien placés sur la prévention des hospitalisations évitables liées à des maladies chroniques telles que l’asthme ou le diabète. C’est l’inverse en Espagne, au Portugal et en Suisse, où le taux d’hospitalisation pour certaines maladies chroniques est relativement faible, mais qui enregistrent des taux de mortalité relativement élevés chez les patients admis à la suite d’une crise cardiaque ou d’un Avc.

En Finlande et en Suède, le taux de survie des patients atteints d’un cancer du col de l’utérus, du sein ou d’un cancer colorectal est assez bon, alors qu’il est plus faible au Chili, en Pologne, en République tchèque, au Royaume-Uni et en Irlande, d’après le rapport.

Consommation de médicaments

Plusieurs pays ont instauré des politiques pour promouvoir la consommation de médicaments génériques, ce qui a contribué au ralentissement ou à la réduction des dépenses de médicaments vendus au détail, même si la taille du marché des génériques est encore relativement faible dans des pays comme la Suisse, l’Italie, la Grèce et le Japon.

Malgré le ralentissement récent de la hausse des dépenses, le vieillissement de la population et le coût élevé de certains médicaments spécialisés, destinés à des pathologies telles que le cancer ou l’hépatite, vont probablement faire repartir les dépenses à la hausse, d’après l’Ocde.

La consommation d’antidépresseurs progresse rapidement depuis 2000 et a pratiquement doublé en moyenne dans l’ensemble des pays de l’Ocde. 

Accès aux soins, des progrès à réaliser…

Sous l’effet de la crise économique, des pays comme la Grèce, la Pologne ne disposent pas de couverture maladie pour les soins essentiels. En moyenne, le reste à charge pour les patients est de 20% dans les pays de l’Ocde. Les ménages à faibles revenus sont quatre à six fois plus susceptibles de renoncer aux soins médicaux et dentaires, pour des raisons financières d’après le rapport. En Grèce, la part de la population qui a renoncé à des soins a plus que doublé depuis la crise.