Plus unis que jamais avec le SPF

SPF Services publics
Chantal Biet (à droite), vice-présidente de la MSP, et Sonia Serra, secrétaire générale départementale du SPF. ©France Keyser

Depuis 2017, la Mutuelle des services publics (MSP) et le Secours populaire français (SPF) ont établi un partenariat qui s’est amplifié avec la crise sanitaire et est amené à encore s’élargir. 

« Là où le Secours populaire existe, la vie est moins dure. » Les mots sont de Sonia Serra, secrétaire générale de l’association dans les Bouches-du-Rhône, et prononcés à l’occasion d’une visite de Chantal Biet, vice-présidente de la Mutuelle des services publics (MSP), dans les locaux du Secours populaire français (SPF) à Marseille au mois d’avril. Fondé en 1945, le Secours populaire œuvre sans relâche à soutenir les plus démunis. 

Dans le contexte de crise actuel, qui ne cesse de s’aggraver, le rôle d’une telle structure est essentiel. Pour la MSP, les valeurs d’entraide et de solidarité portées par l’association sont précieuses. Depuis  2017, un partenariat permet qu’une somme, allouée quand un nouvel adhérent à la MSP est parrainé par un ancien, soit reversée en fin d’année au Secours populaire. « En 2021, ce sont 1 230 euros qui ont été attribués grâce à ces parrainages », souligne Chantal Biet. 

Dotations exceptionnelles

Et quand l’urgence l’exige, des dotations exceptionnelles peuvent être débloquées. « En 2020, lorsqu’il a fallu faire face à la crise sanitaire, la MSP a fait don de 4 000 euros », ajoute Chantal Biet. De même, tout récemment, quand la guerre en Ukraine a éclaté, c’est la même somme qui a été versée. « Pour nous, de telles dotations sont indispensables, précise Sonia Serra. La dernière a été distribuée à des associations qui accueillent des réfugiés dans les pays limitrophes de l’Ukraine. »

« Nous avons l’expérience pour réagir, nous savons ce qui est utile et comment répartir les dons. »

Sonia Serra, secrétaire générale du Secours populaire dans les Bouches-du-Rhône

Sur place, l’aide s’organise et le Secours populaire s’adapte selon les besoins. Dans un premier temps, l’urgence alimentaire s’impose. Mais pour une situation comme celle de l’Ukraine, hélas appelée à durer, l’aide doit évoluer. Fournir du gros matériel, des lave-linges ou des sèche-linges, est désormais la priorité. « Nous avons l’expérience pour réagir, nous savons ce qui est utile et comment répartir les dons », poursuit Sonia Serra. 

Aide alimentaire et kits d’hygiène

A Marseille, l’accueil des réfugiés ukrainiens est très encadré par les institutions, le soutien est donc plutôt à apporter vers d’autres populations. Dans la ville, sur la centaine de lieux affiliés au Secours populaire, une dizaine sont des permanences d’accueil d’urgence, où une aide alimentaire et des kits d’hygiène sont à disposition inconditionnelle. Tous les dons en nature ou financiers sont bien sûr importants pour organiser cet accueil, mais il y a également un grand besoin de bénévoles. 

Les situations de dénuement sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus vives, et il devient indispensable de se mobiliser en nombre et sans délai. La solidarité populaire est une réponse, mais elle réclame des volontaires. « Il est important pour nous de faire remonter que nous avons besoin de gens qui s’engagent, sur tous les plans », insiste Sonia Serra. L’idée est évoquée, par exemple, qu’une sorte de « crédit temps » puisse accompagner le soutien financier des parrainages.

Cela pourrait se traduire par l’engagement des adhérents à consacrer régulièrement une journée à des actions de bénévolat. D’autres types de partenariat peuvent voir le jour, comme des rencontres entre bénévoles, bénéficiaires et adhérents lors d’événements (projection de films, sorties culturelles). Ou encore devenir famille d’accueil pour des séjours de vacances pour enfants. « Il y a tant de façons d’être solidaires, il faut les faire connaître et amener les gens à s’engager durablement », conclut Sonia Serra.  

JAN-CYRIL SALEM