Plus qu’un engagement, un acte militant

Michèle Salice Bahloul.
Michèle Salice Bahloul. © PATRICE TERRAZ

Après une dizaine d’années en tant que déléguée de la Mutuelle des services publics, Michèle Salice-Bahloul s’est décidée à franchir le pas et à devenir administratrice. Un nouveau rôle qu’elle a toujours planifié d’occuper, consciente qu’une telle structure a besoin de forces vives pour continuer sa mission d’entraide et de solidarité, deux valeurs qui lui sont chères. 

C’est une retraitée encore très active qui vient de rejoindre les rangs des administrateurs de la MSP. A 68 ans, après avoir porté haut les couleurs de la structure pendant plus de dix ans sous la casquette de déléguée, Michèle Salice-Bahloul est passée à la fonction supérieure. 

Une étape qu’elle avait promis de franchir à la fin de sa carrière professionnelle, elle qui a terminé au poste de directrice territoriale au sein du service logement et urbanisme de la ville de Marseille. « La mutuelle a besoin de personnes qui s’engagent pour la faire vivre. Intégrer le conseil d’administration est la dernière marche de cet acte que je considère comme militant », explique-t-elle de son accent chantant, révélateur d’une vie entière passée dans la cité phocéenne, à l’instar de ses parents et de ses grands-parents.

Une famille qui l’a formée à la politique, lui a transmis le goût du militantisme. Les valeurs de solidarité et de soutien aux plus démunis aussi, qu’elle n’aura de cesse de mettre en application tout au long de sa carrière, d’abord en charge de la résorption des bidonvilles, puis de l’hébergement des habitants victimes d’un sinistre. 

Sens du devoir

L’entraide et le sens du devoir sont si solidement ancrés en elle qu’elle a même reculé son départ à la retraite pour venir en aide aux délogés de logements insalubres, nombreux suite aux effondrements de la rue d’Aubagne. Elle a finalement raccroché à 66 ans, non sans une certaine crainte : l’ennui. « C’était un travail intense et passionnant. Mais, avec le confinement notamment, je me suis rendu compte que c’est pas mal aussi de souffler », sourit-elle. Un temps libre qu’elle consacre désormais en partie à son engagement en mutualité. 

Avant même d’être officiellement désignée administratrice, Michèle Salice-Bahloul a assisté ces derniers mois aux conseils d’administration de la mutuelle pour suivre l’avancée des travaux. « Je vais lire énormément et me renseigner au maximum », indique-t-elle.

Elle a par exemple suivi une formation sur les réseaux sociaux qui lui a permis de renforcer sa maîtrise de l’outil informatique. « Je ne suis pas jeune, mais je suis dynamique », glisse-t-elle. On peut ajouter « consciencieuse » et « engagée ». De bon augure pour le futur de la mutuelle.

AGATHE PERRIER