Quand consulter, quels sont les traitements médicamenteux ou pas, quand on dort mal ? Les réponses à vos questions.
QUAND CONSULTER ?
C’est votre médecin traitant qui peut répondre à cette question. Il vous adressera à un médecin spécialiste du sommeil ou à un centre spécialisé sur la vigilance ou les troubles du sommeil si vous avez besoin d’examens complémentaires ou d’un traitement particulier.
QUELS TRAITEMENTS ?
La prise en charge des troubles du sommeil fait appel à deux approches : l’une médicamenteuse et l’autre non médicamenteuse. Ces deux méthodes ne sont pas concurrentes mais complémentaires en fonction de l’évolution des troubles.
LES TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX
Plusieurs catégories de médicaments peuvent être utilisées pour traiter l’insomnie et les troubles du sommeil. Ils font l’objet de procédures très strictes validées par les agences du médicament nationales et internationales. Leur efficacité est prouvée. Cependant, ils doivent être utilisés selon les règles et sont parfois susceptibles d’entraîner une certaine dépendance psychologique ou même physique.
LES SOMNIFÈRES
Certains sont sur prescription médicale d’autres sont en vente libre en pharmacie, mais ce ne sont pas forcément les plus anodins. Ils peuvent présenter, des effets secondaires et favoriser la somnolence au volant. Ils sont particulièrement indiqués pour les personnes qui présentent une insomnie liée à une période difficile ou aux patients ayant des troubles du sommeil associés à d’autres maladies chroniques.
LES PSYCHOTROPES
Les troubles du sommeil survenant souvent dans un contexte d’anxiété ou de dépression, les médecins prescrivent parfois directement des médicaments contre l’anxiété (les anxiolytiques) ou contre la dépression (les antidépresseurs) pouvant avoir un effet bénéfique sur le sommeil.
LES TRAITEMENTS NON MÉDICAMENTEUX
Les insomnies sont souvent liées à une rupture des cycles naturels du sommeil. Des thérapies alternatives aux médicaments permettent de renouer durablement avec son horloge interne.
LES PLANTES
De nombreuses plantes comme la valériane, la passiflore ou le tilleul jouent un rôle positif sur le sommeil. Sous forme de tisanes ou de comprimés, elles ont souvent un effet apaisant, mais sont insuffisantes en cas de troubles sévères.
LA LUMINOTHÉRAPIE
Le traitement par la lumière agit directement sur l’horloge biologique par les voies visuelles. Cette thérapie a été validée par de nombreuses publications scientifiques depuis vingt ans.
LA PSYCHOTHÉRAPIE
En cas de stress ou de dépression, des consultations en psychothérapie peuvent s’avérer nécessaires.
LA SOPHROLOGIE ET L’HYPNOSE
La sophrologie utilise les techniques de relaxation musculaire, de respiration et de concentration par imagerie mentale pour lutter contre le stress et l’anxiété fréquemment associés à l’insomnie. Avec l’hypnose, ces deux techniques de visualisation peuvent avoir des effets extrêmement bénéfiques.
LA CHRONOTHÉRAPIE
Elle est utilisée pour les personnes qui présentent de graves troubles du rythme veille-sommeil, d’avance ou de retard de phase. Il s’agit d’un déplacement progressif des horaires de sommeil.
QUELQUES CONSEILS POUR MIEUX DORMIR
ÉVITER LES EXCITANTS LE SOIR
Café, thé, vitamine C, coca, dîner trop copieux et arrosés sont à proscrire si on veut bien dormir… Eviter aussi les aliments protidiques (viandes par exemple) qui peuvent stimuler la vigilance. Ne pratiquez pas d’activité physique après 20 heures, ne travaillez pas au lit, n’utilisez pas de tablettes… Lecture, tisane, relaxation, bain tiède (au moins deux heures avant le coucher) vous aideront à vous endormir dans le calme.
ÉCOUTER SON CORPS
Le besoin de sommeil survient généralement chaque soir à la même heure, annoncé par une sensation de fatigue, de faible activité mentale, de froid, des bâillements, la nuque lourde et yeux qui piquent. Si nous nous couchons au moment où ces signes apparaissent, l’endormissement est rapide, en général moins de dix minutes. Ce paramètre est très important.
Si vous n’arrivez pas à dormir ou si vous êtes réveillé depuis plus de vingt minutes, levez-vous, faites autre chose et attendez le prochain train du sommeil.
FAVORISER LES ACTIVITÉS RELAXANTES
Lecture, tisane, relaxation, bian tiède (au moins deux heures avant le coucher), vous aiderons à vou sendormir dans le calme.
FAIRE LA SIESTE
Venue des pays méditerranéens, dans lesquels il est traditionnel de se reposer aux heures les plus chaudes de la journée, la sieste s’est peu à peu exportée vers des pays plus au Nord. Et c’est une très bonne chose. Car de nombreuses études le prouvent, la sieste est excellente pour la santé. Elle fait baisser l’hypertension artérielle, réduit le risque de maladies
cardio-vasculaires, favorise les apprentissages et la mémoire.
D’ailleurs, elle serait inhérente au rythme biologique du mammifère, dont l’être humain, et serait aussi liée à la digestion…
Aussi, elle est donc à pratiquer mais… avec modération. L’idéal serait qu’elle n’excède pas les trente minutes, sous peine d’avoir des difficultés d’endormissement le soir venu. Vous ne parvenez pas à vous réveiller seul ? Mettez un réveil.
BIEN CHOISIR SON MATELAS
Dans une vie, on dort en moyenne vingt-cinq ans… Bien choisir son matelas est donc presque aussi important que choisir sa maison ! En mousse, en latex ou à ressorts, souple, ferme ou équilibré, il en existe pour tous les goûts. La seule bonne manière de le choisir est donc tout simplement de l’essayer en magasin. Mettez-y le prix… et prenez-en soin, vous n’en
dormirez que mieux. Ainsi, pensez à le retourner à chaque changement de saison pour être en contact avec la face hiver, au revêtement plus épais, ou avec la face été, plus fraîche. Pensez aussi à le changer de sens, tête/pieds, afin de ne pas toujours accentuer la pression sur les mêmes zones. Et renouvelez l’investissement tous les dix ans environ.