A quelques mois des élections présidentielles, la Fédération hospitalière de France (Fhf) a réalisé un sondage qui souligne l’attachement des Français à l’hôpital.
Ainsi, 8 Français sur 10 ont une bonne image de l’hôpital. A une période au cours de laquelle, sur nombre de questions, les repères sont bousculés et la société française est saisie par le doute, l’hôpital reste, plus que jamais, l’un des socles de notre République.
Quoi qu’il arrive – et même le pire (le sondage Odoxa-Fhf de cette rentrée révèle que la quasi-totalité des Français [95 %] et des patients [96 %] se déclarent satisfaits de la manière dont les hôpitaux publics et les personnels de santé ont fait face aux tragiques attentats) – les Français savent que l’hôpital est toujours ouvert et accomplit ses missions avec efficacité.
Pour autant, 83 % des Français estiment que l’hôpital est en danger et les Français sont unanimes lorsqu’ils disent que l’hôpital manque de moyens (84 %).
Les Français inquiets
L’hôpital est menacé à cause des orientations prises dans le cadre de nos politiques publiques et 77 % des Français nous disent que les choix politiques effectués par les gouvernements présents et passés en matière de santé ne sont pas allés dans la bonne direction.
Ce chiffre nous renvoie également aux tensions économiques auxquelles sont confrontés les hôpitaux, tensions que les François perçoivent. Ainsi, 84 % des Français ont le sentiment que les moyens aujourd’hui alloués par l’Etat à l’hôpital public sont plutôt insuffisants.
La campagne présidentielle qui s’ouvre constitue donc l’occasion de proposer de nouvelles orientations fortes pour l’hôpital public et pour notre système de soins.
Un déterminant de vote majeur
Deux tiers des Français déclarent ainsi que les propositions que feront les candidats pour 2017 en matière de santé auront un impact sur leur choix au moment du vote et plus de 80 % des Français (86 %) pronostiquent ainsi que si l’un candidat pour lequel ils prévoient de voter annonçait qu’il comptait réduire drastiquement le budget des hôpitaux publics, cela limiterait leur envie de voter pour lui.
Les Français semblent donc en avoir assez que l’on traite la santé comme un « non-sujet » pendant la campagne, pour ensuite faire des choix qui ont un impact très concret sur leur vie.