
Les bons comptes font les bons mutualistes. Taux de redistribution, frais de gestion, imposition : comprendre les tarifs de sa mutuelle n’est pas toujours chose facile. La Mutuelle Entrenous mise sur la transparence et l’optimisation.
Savoir combien on paie, c’est bien. Comprendre pourquoi, c’est encore mieux ! Plusieurs fois questionnée ces dernières années, la gestion financière des complémentaires santé semble en effet intéresser nombre de Français. Deux réponses sont généralement attendues : quel est le ratio entre le montant prélevé tous les mois et celui des soins remboursés ?
Chez nous, ce sont les adhérents qui gouvernent.
Glen Kergunteuil
C’est le taux de redistribution. Et à quoi sert la somme restante ? Pour Glen Kergunteuil, président de la Mutuelle Entrenous, cette transparence est une nécessité. « C’est d’autant plus vrai dans le cadre de la mutualité. Chez nous, ce sont les adhérents qui gouvernent. Ils doivent donc être impliqués et avoir toutes les cartes en main pour décider », assure-t-il.
« Un taux de redistribution très satisfaisant »
La Mutuelle Entrenous protège aujourd’hui 36 000 personnes. En 2023, le total des cotisations a augmenté d’1,6 %, pour atteindre 25 837 662 euros. Au total, 82,7 % de cette somme a été redistribuée aux adhérents, sous forme de remboursements de soins. « Ce taux de redistribution est très satisfaisant lorsqu’on le compare aux assureurs à but lucratif qui redistribuent, eux, seulement 76 % en moyenne. L’objectif de la Mutuelle Entrenous est de stabiliser ce taux à 83 % à l’horizon 2026 », précise Glen Kergunteuil.
Des frais de fonctionnement au service des adhérents
Le reste des cotisations permet de financer le fonctionnement de la mutuelle (le personnel, les locaux, les outils informatiques, etc.), ainsi que les services attendus par les adhérents : « Une plateforme téléphonique – qui nous permet de dépasser les 90 % de décrochés en 40 secondes – des agences pour accueillir les adhérents dans de bonnes conditions, des équipes formées, un espace adhérent et une application de qualité… tout cela représente forcément un investissement », détaille le président.
Nous défendons l’idée que la santé n’est pas un bien comme un autre. Elle ne doit pas être taxée comme un contrat d’assurance sur les voitures.
Cette « redistribution indirecte », la mutuelle entend d’ailleurs à présent la quantifier, grâce à des indicateurs de suivi. « Conformément au plan stratégique 2023-2026, nous avons mis en place, au 1er janvier, des indicateurs stratégiques. Mensuels, trimestriels, semestriels ou annuels, ils nous permettront d’évaluer concrètement la situation financière, la gestion, les ressources humaines et la satisfaction des adhérents », complète Hervé Wery, directeur général de la Mutuelle Entrenous.
Le poids croissant des taxes
Dans les comptes, les taxes imposées par l’Etat aux mutuelles pèsent de plus en plus lourd. Les contrats dits « solidaires » sont taxés à 13,27 %. Et certains le sont jusqu’à 20,27 % ». « En moyenne, sur une année de cotisations, un mois et demi part dans l’imposition », s’indignent les dirigeants.
« Nous défendons l’idée que la santé n’est pas un bien comme un autre. Elle ne doit pas être taxée comme un contrat d’assurance sur les voitures », ajoutent-ils. Pour eux, le but est clair : augmenter le nombre d’adhérents et le volume de cotisations appelées, afin de mieux mutualiser le risque et les frais supports, et ainsi accroître la redistribution. « Nous sommes les gardiens des valeurs et de la pérennité de la mutuelle », concluent-ils.