La pollution aux particules fines réduit l’espérance de vie de deux ans

La pollution aux particules fines réduit l'espérance de vie de 2 ans © 123 RF
L’OMS explique que l’exposition chronique aux particules contribue au risque de développer des maladies cardiovasculaires, respiratoires, et des cancers pulmonaires. © 123 RF

La pollution due aux particules fines amputerait l’espérance de vie mondiale de plus de deux ans, selon une équipe de chercheurs de l’université de Chicago. D’après leur étude, les confinements liés au Covid-19 n’auraient pas permis d’améliorer la qualité de l’air.

Une équipe de l’université de Chicago vient de démontrer que l’exposition aux particules fines réduit fortement l’espérance de vie. Cette récente étude scientifique apporte, une nouvelle fois, la preuve des conséquences dramatiques de la pollution atmosphérique sur la santé.

Deux ans d’espérance de vie en moins

A l’échelle mondiale, cette amputation s’élève à plus de deux ans. Selon les chercheurs, réduire drastiquement la pollution de l’air permettrait « d’ajouter 2,2 années à l’espérance de vie moyenne ». Cette moyenne s’élève même à cinq ans en Asie du Sud, toujours selon l’étude. Et l’Inde est particulièrement impactée, puisque les particules fines y diminuent l’espérance de vie de huit ans. Et jusqu’à dix ans dans la ville de New Delhi.

Cancers, maladies cardiovasculaires et respiratoires…

Cette mortalité est causée par les particules fines. Il s’agit de microparticules dont le diamètre n’excède pas celui d’un cheveu (moins de 2,5 microns). Mais qui s’avèrent particulièrement dangereuses pour la santé. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle sur son site que « ces dernières peuvent franchir la barrière pulmonaire et entrer dans la circulation sanguine. L’exposition chronique aux particules contribue au risque de développer des maladies cardiovasculaires, respiratoires, et des cancers pulmonaires. »

Non-respect des seuils fixés par l’OMS

Ces microparticules sont essentiellement générées par l’activité industrielle. Ainsi que par les transports (véhicules routiers) et l’agriculture… L’OMS a récemment communiqué de nouvelles directives sur la qualité de l’air. Dans lesquelles les seuils maximums de particules fines sont détaillés. Or, l’enquête de l’université de Chicago prouve une nouvelle fois que ces taux ne sont pas respectés. Et ce dans toutes les régions du monde.

Confinements et pollution

Autre fait édifiant mis en lumière par les scientifiques américains, les confinements liés au Covid-19 n’ont pas permis de réduire la pollution liée aux particules fines. En effet, les interruptions de l’activité économique mondiale ont entraîné « peu de changement » sur la qualité de l’air. Dans l’introduction de l’étude, il spécifié qu’en « Asie du Sud, la région la plus polluée du monde, la pollution a même augmenté au cours de la première année de la pandémie. »

La nécessité de politiques fortes

Selon les chercheurs, cette stagnation de la pollution, malgré les périodes de confinements, met en évidence qu’il s’agit « d’un problème tenace. Et qui ne pourra être résolu que par des politiques fortes. »