La pollution est responsable de neuf millions de morts dans le monde

Fumée d'échappement de voiture
Au niveau mondial, un décès sur six est attribuable à la pollution.©123RF

Les études se suivent et se ressemblent. On sait que la pollution est à l’origine de nombreux décès prématurés dans le monde. En 2019, elle en a causé 9 millions, selon une étude publiée dans The Lancet Planetary Health. Un chiffre qui ne baisse pas.

Les polluants, qu’ils soient dans l’air, l’eau ou les sols, sont responsables de trois fois plus de morts que le sida, la tuberculose et le paludisme. Les pays en développement sont particulièrement concernés.

En 2019, dans le monde, 6,7 millions des morts prématurées sont attribuables à la pollution de l’air, 1,4 million à la pollution de l’eau et 900 000 au saturnisme.

Pollution de l’air : la situation ne s’améliore pas

Un décès sur six (16 %) dans le monde est attribuable à la pollution. Un chiffre stable depuis la période 2015-2019. « Ces données montrent que la situation ne s’est pas améliorée et que la pollution reste une menace globale majeure, en particulier pour les pays à bas et moyens revenus », note l’étude du Lancet.

En France, 40 000 décès par an sont attribuables à une exposition de la population à la pollution de l’air. D’après les chiffres de Santé publique, près de huit mois d’espérance de vie sont perdus en moyenne en raison d’une exposition aux particules fines pour les personnes âgées de 30 ans et plus.

Les bénéfices des baisses de la pollution de l’air observées durant le premier confinement au printemps 2020 peuvent être estimés à 2 300 décès évités en lien avec une diminution de l’exposition de la population française aux particules, et à 1 200 décès évités en lien avec une diminution de l’exposition au dioxyde d’azote.

Santé publique France

Les maladies de la pollution

La pollution atmosphérique est responsable de bronchite chronique, d’asthme, de cancers du poumon. Pour les personnes fragiles, les personnes âgées et/ou immunodéprimées, il y a un risque accru de d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral.

On a tord de sous-estimer ses effets sur la santé, insiste l’étude du Lancet car : « L’effet de la pollution sur la santé reste bien plus important que celui de la guerre, du terrorisme, de la malaria, du VIH, de la tuberculose, des drogues et de l’alcool, et le nombre de morts causées par la pollution rivalise avec celles causées par le tabac ».