Handisport, sport adapté : quand l’effort devient réconfort

Handisport tennis club Miramas
Au Tennis-club de Miramas, des amitiés se sont nouées entre valides et personnes en situation de handicap. © Tennis-club de Miramas

Partenariats, sponsoring, parrainage : la Mutuelle des services publics s’engage pour l’inclusion des personnes en situation de handicap. Elle soutient notamment des clubs qui proposent du sport, handi ou adapté, en milieu ordinaire. 

Le sport est considéré, en Europe, comme un véritable levier d’inclusion sociale. C’est pourquoi la Mutuelle des services publics a décidé de soutenir des clubs qui accueillent des personnes en situation de handicap.

« Le sport est une ouverture sur l’extérieur. Il aide souvent à accepter, voire à surmonter le handicap », assure Guy Vernhes, vice-président de la mutuelle, lui-même non-voyant. Des partenariats ont ainsi été noués, sur la durée, avec trois structures : Marseille Provence Handball, le Cercle d’escrime du pays d’Arles et le Tennis-club de Miramas.

« Nous avons créé un créneau, le vendredi après-midi, avec un éducateur spécialisé. Nous recevons sur ces deux heures, entre 12 et 24 personnes, souffrant d’un handicap moteur, auditif ou visuel, mais aussi d’autisme ou de troubles “dys” (dyslexie, dysorthographie, dyspraxie…, NDLR).

Les volontaires font du para-tennis, et les autres sont pris en charge par des bénévoles », détaille Philippe Cabriac, le président du Tennis-club de Miramas. La mise en place de ce créneau dédié a, bien entendu, un coût pour le club : environ 4 000 euros à l’année.

Du sport, et plus encore

Handisport pour les uns, sport adapté pour les autres… Les disciplines et les aménagements varient cependant l’objectif reste le même. Ces initiatives ont vocation à favoriser l’accès au sport pour tous. Elles sont aussi de nature à rapprocher le monde des valides et celui des invalides. Plus que de performances, c’est de confiance et de liens qu’il s’agit.

« Cela permet de partager des moments de convivialité et d’efforts, précieux pour l’équilibre général de la personne en situation de handicap », insiste Guy Vernhes. Parce qu’une relation est rarement à sens unique, ces échanges sont également enrichissants pour les autres adhérents.

« Ils participent à la vie du club, des amitiés se sont nouées. C’est bénéfique pour eux mais aussi pour nous. La solidarité fait partie des valeurs que l’on essaie de porter, auprès des jeunes et des moins jeunes », confie Philippe Cabriac. L’activité sportive est ici utilisée comme un outil. Un outil capable d’agir sur la santé ainsi que sur le bien-être moral et social. 

« Inclure, c’est reconnaître »

Pour Guy Vernhes, « inclure, c’est reconnaître ». Une reconnaissance qui, parfois, rime avec renaissance. « On ne manque pas d’exemples d’athlètes de haut niveau qui ont pu se reconstruire grâce au sport », argumente-t-il.

La MSP sponsorise, par ailleurs, des événements ponctuels en faveur de l’inclusion. Comme par exemple La course d’Algernon, à Marseille, ou l’Effort à l’unisson, à Aubagne. Toujours avec la même ambition, en début d’année civile, les nouveaux adhérents peuvent aussi parrainer l’AFM-Téléthon, la Fédération des aveugles de France ou le Secours populaire. Pour chaque adhésion, la mutuelle verse la somme de 30 euros à l’association de leur choix. En 2023, 92 parrainages ont été réalisés.