Maladie de Charcot : le Parlement approuve un texte améliorant la prise en charge

« Je suis très fier de porter cette loi », a déclaré, lundi 10 février, le sénateur Gilbert Bouchet (LR), atteint par la maladie de Charcot. © 123RC

Après les sénateurs en octobre dernier, les députés ont approuvé à l’unanimité, le 10 février, un texte visant à améliorer la prise en charge des patients atteints de la maladie de Charcot.

Le texte porté initialement par le sénateur (LR) Gilbert Bouchet, souffrant lui-même de la maladie de Charcot et lourdement handicapé, prévoit notamment d’accélérer la procédure permettant de toucher la prestation de compensation du handicap (PCH). Le délai moyen actuel, d’un peu moins de six mois, est jugé incompatible avec cette maladie, dont les symptômes peuvent s’aggraver très rapidement.

Je suis très fier de porter cette loi. 

Le sénateur Gilbert Bouchet

Que contient la nouvelle loi ?

Cette nouvelle loi prévoit une « procédure dérogatoire » de traitement des demandes de PCH. Ce qui signifie qu’elle accélère le traitement du dossier de la personne souffrant de la maladie de Charcot et des patients atteints de « pathologies d’évolution rapide et causant des handicaps sévères et irréversibles ». La liste des maladies concernées serait définie par décret.

Le texte prévoit également une exception à la « barrière d’âge » fixée à 60 ans. En effet, l’octroi de la prestation de compensation du handicap est limité aux patients la demandant avant 60 ans. Après cet âge, une autre aide, l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), moins avantageuse, était attribuée.

Désormais, les patients atteints de la maladie de Charcot pourront bénéficier de la PCH, même si la demande est faite après 60 ans.

Vers une meilleure prise en charge

Cette nouvelle loi permettra une meilleure prise en charge des personnes atteintes par des maladies évolutives graves, d’obtenir plus rapidement des aides et un accompagnement digne. Car cette maladie, dont il n’existe aucun traitement actuellement, est d’un pronostic sombre, et l’issue est fatale après trois à cinq ans d’évolution en moyenne.