Cancer colorectal : pensez au dépistage

Ruban bleu du cancer colorectal
Mars bleu est le mois du dépistage du cancer colorectal 123RF©

A l’occasion de l’opération Mars bleu, mois de sensibilisation consacré au cancer colorectal, les associations de prévention rappellent l’importance du dépistage.

Le cancer colorectal est le troisième le plus fréquent. Après celui de la prostate et du sein : 17 000 malades en souffrent chaque année. D’où l’importance de le déceler le plus tôt possible, grâce à un test rapide et facile à réaliser chez soi. Quand le dépistage est fait à temps, c’est l’un des cancers qui se soigne le mieux. On en guérit dans neuf cas sur dix.

Le cancer du colon se guérit bien

Le cancer colorectal, ou cancer du côlon-rectum, touche chaque année plus de 43 000 personnes en France. C’est le deuxième cancer chez les femmes après le cancer du sein. Et le troisième chez les hommes après le cancer du poumon et de la prostate. Il touche 4 hommes sur 100 et 3 femmes sur 100, d’après l’Institut national du cancer (Inca). Il est responsable de près de 18 000 décès par an. Pourtant, s’il est détecté tôt, ce cancer se guérit dans 9 cas sur 10. Le test immunologique, rapide et efficace, est à faire chez soi. Il s’adresse aux femmes et aux hommes âgés de 50 à 74 ans. Le médecin traitant vérifie si son patient ne présente pas de risque particulier nécessitant un suivi adapté. Puis lui remet le kit du test de dépistage.

Cancer colorectal : les signes qui doivent alerter

« Globalement, le cancer colorectal présente des symptômes digestifs plutôt courants comme la constipation, la diarrhée, le mal de ventre », explique l’association France Côlon.

Mais ce sont des symptômes qui ne font pas forcément penser au cancer colorectal. Ce manque de connaissance des symptômes explique le retard de consultation des patients. Et donc, le stade parfois avancé du cancer lors du diagnostic.

La moitié des patients ont découvert leur maladie alertés par ses symptômes, principalement du sang dans les selles et de la fatigue, indique l’étude.

Pourtant, dépisté à temps, ce cancer guérit dans plus de 90 % des cas (contre 50 % en cas de dépistage tardif).

Le test immunologique, facile à faire

Le dépistage tous les deux ans est donc un réflexe de santé essentiel pour soigner à temps un cancer colorectal. Il permet aussi de repérer une lésion précancéreuse, appelée polype, et de la traiter avant qu’elle n’évolue en cancer. Comment ça se passe ? Tous les deux ans, les patients âgés de 50 ans, reçoivent un courrier les invitant à retirer le test auprès de leur médecin traitant à l’occasion d’une consultation.

Ce test, simple et rapide, et pris en charge à 100 % par la caisse d’assurance-maladie sans avance de frais, se fait à la maison. Les résultats sont adressés, au patient ainsi qu’à son médecin, par courrier, environ quinze jours après.

En cas de test positif (4,6 % des cas), une coloscopie est proposée. Comme tout examen médical, elle comporte des avantages et des inconvénients. Cet examen peut entraîner des complications dont les formes graves restent rares (3 cas pour 1 000). A noter que dans plus de 40 % des cas, la coloscopie ne détecte aucune anomalie. Elle détecte une lésion précancéreuse dans 51 % des cas, et un cancer dans 6 % des cas.

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En savoir plus sur Mars bleu. De nombreuses mutuelles organisent des événements de prévention, renseignez-vous.