Après avoir été reçue au Sénat et au Parlement européen à Bruxelles, la coalition mutualiste engagée contre les pesticides invite ce mercredi six candidats aux élections européennes à répondre à six questions sur l’amiante, les pesticides et le bio.
« En santé environnementale, comme dans d’autres domaines, le coût de l’inaction est très supérieur à celui de l’action. » Par ces mots, la coalition mutualiste annonçait sa détermination à s’engager dans la lutte contre les pesticides. C’était en avril 2023, dans une tribune publiée dans Le Monde.
Un an plus tard, le chemin parcouru est déjà long. Ce mercredi, un nouveau rendez-vous se prépare à quelques jours des élections européennes. Six candidats devront répondre à six questions sur l’amiante, les pesticides et le bio.
Un mouvement qui a pris de l’ampleur
Le mouvement mutualiste engagé contre les pesticides a pris de l’ampleur. En février, quatorze mutuelles organisaient un colloque au Sénat. Leur ambition : s’adresser au Premier ministre Gabriel Attal quant à la suspension du plan Ecophyto décidé quelques jours avant. Deux mois plus tard, un consortium de 50 mutuelles issues de France, de Belgique et de Pologne étaient au Parlement européen de Bruxelles pour interpeller sur l’amiante et les pesticides.
« Une étape avant Matignon »
Leur engagement se poursuit ce mercredi à Paris. Avec l’association Générations Futures, trente mutuelles convient six candidats aux élections européennes à répondre à six questions sur l’amiante, les pesticides et l’alimentation bio. Parmi les invités figurent Benoît Biteau d’Europe Ecologie les Verts, le candidat du PCF Nicolas Pomies, ou encore Marina Mesure de La France insoumise.
Cette rencontre intervient avant une échéance cruciale. Le 24 juin, huit responsables mutualistes se rendront à Matignon. « C’est inédit dans le mouvement mutualiste que des dirigeants soient reçus par le Premier ministre sur des sujets comme l’amiante et les pesticides », se réjouit Martin Rieussec-Fournier, le coordinateur des colloques au Sénat et au Parlement européen.
Trois sujets, trois enjeux de santé publique
Mercredi, les débats se dérouleront autour de deux tables rondes successives. Les questions posées aux candidats porteront sur trois enjeux de santé publique : l’amiante, les pesticides et l’alimentation bio. Les premières concerneront notamment le désamiantage des « écoles, gymnases et bâtiments publics en Europe d’ici à 2032 ».
Il sera également question de l’application de « la législation européenne sur l’évaluation de la toxicité des pesticides avant leur autorisation de mise sur le marché ». Enfin, les débats s’orienteront vers l’agriculture biologique et, entre autres, sur la mise en œuvre du scénario de l’Institut national de la recherche agronomique « pour une Europe 100% agroécologique sans pesticides d’ici 2050 ».