Aider SOS Méditerranée à sauver des vies

SOS Méditerranée
Depuis sa création en 2015, SOS Méditerranée a sauvé 31 000 personnes. © Anthony Jean/SOS MEDITERRANEE

Mutami apporte désormais une aide financière à l’association humanitaire dont le navire de sauvetage en mer, l’Ocean Viking, porte secours aux migrants en détresse. 

Pour chaque adhésion parrainée, la Mutuelle Mutami verse désormais 5 euros à SOS Méditerranée. Cette association affrète un bateau pour porter secours aux personnes migrantes dont la vie est menacée dans leur pays d’origine, et qui risquent de périr noyées en traversant la Méditerranée à bord d’embarcations de fortune. Sauver des vies, protéger des êtres humains en détresse, alerter les pouvoirs publics et les populations : telles sont les missions de cette organisation créée en 2015. 

« Le mouvement mutualiste porte des valeurs de solidarité. Aussi, nous soutenons les initiatives de SOS Méditerranée », explique Alexandre Capoulade, responsable des partenariats à Mutami. Le premier contact avec l’association humanitaire a eu lieu au dernier congrès des Mutuelles de France, en octobre 2020 à Brest, où elle a diffusé un film pour présenter son action. « Ce film nous a touchés », témoigne Alexandre Capoulade. Outre l’aide économique, Mutami fait connaître son nouveau partenaire sur son site internet et sur les réseaux sociaux. 

Mineurs en danger 

Avec son bateau, d’abord l’Aquarius puis l’Ocean Viking, SOS Méditerranée a, depuis sa création, porté secours à 31 000 personnes. « Le quart d’entre elles étaient mineures », précise Solène Isola, en charge des partenariats au sein de l’association. En portant assistance aux personnes en danger, SOS Méditerranée s’inscrit dans le strict respect du droit maritime international. L’organisation s’efforce de pallier les carences coupables des Etats à qui il reviendrait d’assurer la protection des personnes migrantes. 

Contraintes économiques 

Son action est cependant limitée par des contraintes économiques : « Affréter un bateau représente un coût de 14 000 euros par jour », souligne Solène Isola. Et l’organisation doit compter essentiellement sur les dons privés, qui représentent 90 % de ses ressources. La jeune femme apprécie l’aide apportée par Mutami : « Tous les soutiens sont les bienvenus », précise-t-elle. 

Aujourd’hui, SOS Méditerranée a besoin d’intensifier ses actions : « Depuis 2021, on dénombre 1 100 personnes décédées en mer. C’est un chiffre en augmentation », alerte Solène Isola. La majorité de ces décès ont eu lieu entre la Libye et l’Italie, « la trajectoire migratoire la plus mortelle au monde ». L’Ocean Viking ne peut être partout à la fois et, le 22 avril dernier, le navire n’a pu arriver à temps pour éviter un naufrage qui a coûté la vie à 130 personnes, estime-t-on. Pour Patrick Julou, président de Mutami, « la solidarité n’a pas de couleur ni de frontières ». 

Une expo photo en mars
Le bateau de SOS Méditerranée embarque toujours un photographe à son bord. L’objectif : témoigner à tout prix. Certaines de ces photos sont actuellement visibles, jusqu’au 18 mars au siège de Mutami (70, boulevard Matabiau, à Toulouse). Des images pour rappeler la réalité de ces personnes qui fuient la guerre, la misère ou l’oppression et dont la vie est de nouveau en péril lors de la traversée de la Méditerranée. L’exposition est en outre rythmée par deux projections-débats, toujours au siège de la mutuelle : la première a eu lieu le 10 mars sur thème « La Méditerranée au cœur d’enjeux migratoires et humanitaires ». Elle s’est tenue en présence d’Annalisa Lendaro, chargée de recherches en sociologie politique au CNRS, et de Cédric Caubère, secrétaire général de l’Union départementale CGT de la Haute-Garonne. La seconde, intitulée « Témoignages de sauvetage en mer », se déroulera le jeudi 17 mars à 18 h 30, avec Anthony Jean, le photographe auteur des clichés exposés, et Blandine Britis-Bedbeder, sage-femme à bord de l’Ocean Viking, le navire de sauvetage en mer de l’association.
Exposition « Sauver, protéger, témoigner », jusqu’au 18 mars, 70, bd Matabiau à Toulouse. Les mercredis, vendredis et samedis de 14 h à 19 h, les jeudis de 14 h à 22 h. Entrée libre.