Une militante aux mille idées

Portrait Hélène Gaufichon
Hélène Gaufichon. © Vincent Poillet

Collectes solidaires, ateliers cuisine, partenariat avec une institution culturelle châlonnaise… Hélène Gaufichon, déléguée de Solimut en Saône-et-Loire, ne manque pas d’idées pour promouvoir la santé comme le lien social. Il faut dire que l’engagement citoyen et politique, c’est toute sa vie.

Lorsqu’elle a dû trouver une nouvelle complémentaire santé parce qu’elle changeait d’emploi, en 2016, Hélène Gaufichon, habitante de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), n’a pas adhéré par hasard à Solimut : « Outre une histoire de rencontre humaine, j’ai été intéressée par le modèle de gouvernance partagée et de non-lucrativité », explique cette quadragénaire imprégnée de militantisme : non seulement elle a été adjointe au maire d’une commune pendant cinq ans, mais elle a fait de son engagement sa profession – diplômée de Sciences Po, elle est collaboratrice politique. 

C’est donc naturellement qu’en 2020, elle a répondu favorablement à la proposition d’un militant de Solimut de s’engager davantage, en devenant déléguée de la mutuelle. « Je me retrouve vraiment dans la politique de protection globale de la population, commente-t-elle, de mise en sécurité sur les plans de la santé, des inégalités, des discriminations. »

Collectes de produits alimentaires

Des valeurs qu’elle s’est empressée de mettre en œuvre, par exemple en participant à des collectes de produits alimentaires du Secours populaire, avec les associations Unicité et Addiction alcool vie libre, et avec le Centre communal d’action sociale (CCAS) de Lux. Cette petite ville de Saône-et-Loire, qui a choisi Solimut comme mutuelle communale, accueille aussi les ateliers cuisine qu’elle a imaginés. Objectif : « Apprendre à préparer des menus bons, pas chers (moins de 4,5 euros  par personne) et avec des produits locaux. » 

Elle anime ainsi l’un de ces ateliers avec la responsable des projets santé de Solimut et un bénévole de Cultivons nos possibles, une autre association où elle est engagée. Au menu : coleslaw au citron, flans au champignons, risotto aux légumes… Autant de plats que les cuistots du jour dégustent ensemble. « Ce sont des moments de fort lien social. Ils font se rencontrer des gens qui n’en auraient pas eu l’occasion, des adhérents de Solimut, des habitants de la commune ou des membres d’Addiction alcool vie libre, qui sont dans un parcours de résilience. »

Ciné-débat sur les addictions

Mais Hélène Gaufichon a trouvé le moyen d’aller encore plus loin : la culture, une autre de ses passions. Première action, en novembre 2021 : un ciné-débat sur le thème des addictions. « Nous avons eu 120 participants, c’était chouette », s’enthousiasme-t-elle. Mais un an après, elle impulse une initiative encore plus importante : un partenariat entre Solimut et l’Espace des arts de Châlon-sur-Saône.

« Pour désacraliser ce lieu de culture, son directeur a accepté que nous y organisions l’un de nos ateliers cuisine et il y a participé », raconte-t-elle. Il ne s’est pas arrêté là, puisqu’il a invité le groupe à trois spectacles et permet désormais aux adhérents de Solimut de bénéficier de tarifs réduits. « Certaines personnes n’y étaient pas allées depuis le collège, assure Hélène Gaufichon. La culture est un vecteur d’émancipation. Favoriser l’accès à ce droit bénéficie donc aussi à la santé. »