
Les notices en papier dans les boîtes de médicaments pourraient bientôt disparaître au profit de notices numériques. Bonne ou mauvaise idée ? C’est en tout cas une piste envisagée par la Commission européenne.
La Commission européenne s’attaque aux notices en papier dans les boîtes de médicaments. Jugées trop longues, souvent illisibles, elles pourraient bientôt devenir numériques. En France (comme dans neuf autres pays européens), un premier test sur une centaine de médicaments est prévu pour l’automne. Mais les associations de patients, à l’image de France Assos Santé, ne l’entendent pas de cette oreille.
La notice papier doit rester une référence
De nombreuses associations montent déjà au créneau dans une lettre au ministère de la Santé et du ministère des Affaires étrangères, pour défendre la notice papier. L’UFC-Que Choisir, Familles rurales et la CLCV estiment que la notice papier traditionnelle « constitue un support indispensable, à la fois simple et fiable ». Le numérique doit rester un outil additionnel, mais non imposé défendent-elles. En effet, le papier constitue une référence et une base sur lesquelles beaucoup de patients se reposent, surtout les aînés, les personnes précaires ou vivant dans des zones mal desservies par Internet.
Vers le tout numérique ?
A la suite de la proposition de la Commission européenne, la France a décidé d’expérimenter, dès cet automne, la notice numérique sur une centaine de médicaments en ville et près de 500 à l’hôpital, informe l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Le QR code sur la boîte permettra d’accéder sur Internet au mode d’emploi du médicament et ainsi de se passer de la version imprimée.
A savoir : la notice papier ne disparaîtra pas pendant cette phase pilote. Les boîtes de médicaments disposeront d’un QR code à scanner avec son smartphone et qui renverra vers la Base de données publique des médicaments avec la notice en intégralité, mais également d’autres informations sur ce médicament.
Quels avantages ?
Les partisans de la notice numérique défendent le côté écologique du projet : moins de papier, de déchets, de consommation de ressources, des informations mises à jour régulièrement, une plus grande lisibilité (on pourra grossir les caractères)… Mais selon les associations, elle ne doit pas se substituer au papier.