Que faire des médicaments usagés ou non utilisés que l’on stocke dans notre armoire à pharmacie ? Mode d’emploi pour un tri efficace.
Pourquoi trier ses médicaments ?
Se débarrasser des sirops ou des comprimés dans les toilettes est un geste à bannir ! Cela peut avoir de graves répercussions sur l’environnement et même favoriser la résistance aux antibiotiques. Mais garder des produits chez soi n’est pas non plus une bonne idée : cette mauvaise habitude accroît les risques d’ingestion accidentelle par les enfants et de confusion médicamenteuse chez les seniors.
Heureusement, pour aider les consommateurs à s’y retrouver, l’association Cyclamed propose et gère, depuis 1993, un dispositif national de tri et de valorisation des médicaments non utilisés (MNU).
Faire l’inventaire
Notre armoire à pharmacie contient de nombreux produits… Comment savoir quels sont ceux qui se recyclent vraiment ? « Les comprimés, sirops, sprays inhaleurs, gels, aérosols, crèmes, pommades et ampoules sont les médicaments que vous pouvez rapporter à la pharmacie », détaille le site de Cyclamed.
En revanche, ce n’est pas le cas des crèmes solaires, radiographies, seringues, produits vétérinaires, cosmétiques, compléments alimentaires… Un doute ? Un schéma simple et accessible sur le site internet de l’association vous permettra de ne pas vous tromper.
Séparer les emballages des comprimés
Seul le médicament en tant que tel est concerné par le dispositif de tri Cyclamed. La règle d’or est donc de séparer les emballages en carton et les notices en papier au préalable, et de les jeter dans la poubelle jaune (tri sélectif) de votre domicile.
Se rendre à la pharmacie
Toutes les officines sont tenues de collecter les médicaments des particuliers, à usage humain, périmés ou non. Contrairement à une idée reçue, ces derniers ne partent pas dans les pays en développement. Et en ce qui concerne les seringues usagées et les déchets d’activités de soins à risques infectieux (Dasri), renseignez-vous auprès de votre pharmacien ou sur dastri.fr
UN GESTE CITOYEN
Selon une enquête BVA de 2024, 81 % des Français déclarent déposer leurs médicaments périmés ou non utilisés (MNU) chez le pharmacien. Ce geste citoyen permet d’éviter de retrouver des résidus thérapeutiques dans les nappes phréatiques et préserve l’écosystème. Des grossistes répartiteurs récupèrent les médicaments collectés dans les officines, avant de les transporter vers des incinérateurs. L’énergie dégagée sous forme de vapeur et d’électricité permet de chauffer et/ou d’éclairer l’équivalent de 7 000 logements tout au long de l’année, d’après le ministère de la Transition écologique.