
Après une communication notamment initiée par la Fédération nationale de la Mutualité Française, ainsi qu’une campagne de sensibilisation menée par la Fédération des Mutuelles de France, les organismes mutualistes poursuivent leur mobilisation contre la taxation des cotisations. Dix-neuf mutuelles, avec la Mutualité Française, signent une tribune pour dénoncer le projet du gouvernement d’augmenter encore cette taxe.
Pour les signataires du texte paru dans la Tribune Dimanche, la taxe gouvernementale appliquée aux cotisations mutualistes équivaut à une « TVA en santé de 14 % ». Les dix-neuf présidents de mutuelles, avec Eric Chenut, président de la Fédération nationale de la Mutualité Française (FNMF) dénoncent également dans cette publication, parue fin mars 2025, le projet formulé par le ministère de la Santé d’augmenter encore cette taxation. « Inefficace, cette augmentation ne ferait que grever un peu plus le pouvoir d’achat des Français. » Pour les représentants mutualistes, cette décision viendrait en effet encore alourdir encore le budget santé des ménages. Mais « sans rien régler du déficit structurel de l’Assurance maladie ».
Deux mois de cotisations
Les auteurs rappellent la spécificité des mutuelles. « Ce sont des organismes à but non lucratif, sans actionnaires à rémunérer. » De ce fait, « l’intégralité des cotisations perçue est utilisée au service des adhérents », précise en parallèle la Fédération des Mutuelles de France (FMF) dans sa campagne de dénonciation « Pas de taxe sur ma santé ! ». En détaillant par ailleurs le poids de ces prélèvements pour les usagers. Soit l’équivalent de « deux mois de cotisation qui sont prélevés. Deux mois et demi dans certains cas. »
Un modèle de protection sociale à préserver
Dans leur tribune commune, les représentants des mutuelles insistent également sur la nécessité de préserver « notre modèle de protection sociale, (qui) doit s’appréhender dans sa globalité, au nom d’un modèle de société à défendre et à promouvoir dans sa cohérence. » Pour eux, le choix de l’Etat est au contraire une solution « court-termiste » et « irresponsable tant elle fragilise notre édifice au lieu de le conforter. Notre priorité doit se tourner vers l’adoption de mesures structurelles. »