
Grâce aux luttes des patientes et aux avancées médicales, l’endométriose et la ménopause commencent à être mieux reconnues. Pourtant, le chemin reste encore long pour obtenir une prise en charge adaptée et faire tomber les tabous.
Non, les règles douloureuses ne sont pas qu’une « affaire de femmes fragiles et souffreteuses », comme le rappelle le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE). Aujourd’hui, une femme sur dix est atteinte d’endométriose. Et même si cette maladie gynécologique chronique est bien mieux diagnostiquée, il reste encore des progrès à accomplir pour la faire reconnaître, y compris par les professionnels de santé. La preuve : il a fallu attendre 2020 pour que cette pathologie entre au programme de la sixième année de médecine.
Retard de diagnostic de l’endométriose
En moyenne, sept années s’écoulent entre les premiers symptômes et le diagnostic. Ce délai, souvent insupportable pour les patientes, est le résultat d’un manque de formation médicale, mais aussi d’une norme sociale qui banalise la douleur menstruelle. Heureusement, les collectifs de patientes ont permis de faire évoluer les mentalités et d’attirer l’attention des pouvoirs publics.

En 2019, un plan d’action national de lutte contre l’endométriose a enfin été mis en place, et le 10 février dernier, la ministre de la Santé a annoncé le remboursement d’un test salivaire expérimental de dépistage pour quelque 25 000 premières patientes. L’idée d’un congé menstruel a en outre germé dans l’opinion publique pour ne plus faire des règles douloureuses un tabou. Si aucune loi n’a encore été adoptée en France, contrairement à l’Espagne, certaines entreprises et mutuelles ont déjà franchi le pas.
La ménopause, une étape incontournable
Environ 14 millions de femmes en France traversent la ménopause. L’âge moyen d’entrée dans cette période est de 51 ans. Cette étape incontournable de la vie entraîne de nombreux symptômes comme les bouffées de chaleur, l’irritabilité, l’insomnie, un risque accru de cancer et de problèmes cardio-vasculaires… Un moment que les femmes vivent souvent dans le silence du tabou qui l’accompagne.
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