La pollution sonore : expérimentation des premiers radars anti-bruit

La pollution sonore : expérimentation des premiers radars anti-bruit 123RF©
La pollution sonore : expérimentation des premiers radars anti-bruit 123RF©

Le premier radar anti-bruit parisien se trouve dans le 20ème arrondissement de la capitale. Après une phase test, les verbalisations devraient débuter dès le printemps 2023. En ligne de mire de ce dispositif : la lutte contre la pollution sonore, et de ses risques pour la santé.

A Paris, le premier radar anti-bruit vient d’être installé dans le 20e arrondissement de la capitale. Un deuxième appareil arrivera prochainement rue Cardinet, dans le 17e arrondissement. Actuellement en phase test, le dispositif sera généralisé en 2024. L’objectif est de lutter contre la pollution sonore en identifiant les voitures, mais surtout les motos et les scooters trop bruyants. 

Les deux-roues principalement concernés

Les nuisances sonores dues à la circulation s’avèrent en effet « principalement occasionnées par les deux-roues motorisés (…) un peu trafiqués », précisait Nicolas Nordman, adjoint à la sécurité de la Ville de Paris. Pour connaître le niveau sonore de son véhicule, il suffit de regarder sur la carte grise. Ce document précise en effet les décibels de chaque appareil.

En cas de dépassement de 90 décibels, les usagers recevront une amende de 90 euros. Une contravention qui pourra être majorée jusqu’à 135 euros. Ce système de verbalisation devrait débuter au printemps 2023.

Un dispositif expérimenté également en dehors de Paris

Inédit dans la capitale, ce système de capteur sonore n’est pourtant pas nouveau ! C’est en 2019 que le député des Yvelines avait lancé une première phase test d’un radar anti-bruit appelé « méduse ». Et des appareils similaires se trouvent également à Genève. Face aux premières conclusions encourageantes, d’autres villes comme Nice, Toulouse et Rueil-Malmaison se sont également dotées de ces appareils. 

Les conséquences possibles de la pollution sonore sur la santé

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que la pollution sonore serait le « second facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe, derrière la pollution atmosphérique ». L’exposition à des bruits supérieurs à 90 décibels peut en effet avoir un impact sur la santé, comme l’apparition d’acouphènes, de troubles du sommeil ou des conséquences sur le système cardio-vasculaire…

Anaïs Thébault