On le sait, la nature est source de bien-être. Mais de nouvelles études américaines viennent conforter le fait qu’elle est aussi une véritable alliée de notre cerveau et qu’elle peut prévenir le risque de démence.
Une nouvelle étude de la Boston University School of Public Health et publiée début juillet dans la revue Environmental Health Perspectives, révèle des données encourageantes pour notre santé mentale. Vivre à côté d’espaces verts comporterait beaucoup d’avantages pour le cerveau des petits et jusqu’à un âge avancé.
Retard du déclin cognitif
Sommeil apaisé, moins de stress et plus de concentration, les bienfaits de la nature sont positifs pour notre santé mentale. L’étude confirme même qu’elle retarderait le déclin cognitif et préviendrait le risque de démence. Les chercheurs ont remarqué qu’une exposition moyenne plus élevée à la verdure au « cours de la cinquantaine était non seulement liée à des niveaux plus élevés de la fonction cognitive mais aussi à un déclin cognitif plus lent ».
Vivre à côté d’espaces verts diminuerait le risque de dépression, considérée officiellement comme un facteur de risque de démence, précisent les chercheurs. Enfin, la nature pourrait aider les gens à se remettre du stress psychologique en les encourageant à passer du temps dehors, à pratiquer de l’exercice physique, bénéfique pour la santé physique et mentale.
La nature booste notre système immunitaire
Se promener dans un espace vert apporterait un moment de repos pour notre cerveau, a pointé de son côté la Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC). Les chercheurs expliquent que le contact avec la nature abaisse le rythme cardiaque, la pression artérielle et le taux d’hormones liées au stress, le cortisol, l’hormone du stress et l’adrénaline. Ce qui a pour effet de nous procurer un apaisement mental. Et ce n’est pas tout !
La nature renforce notre système immunitaire. Comment ? Par l’exposition aux phytoncides, molécules libérés par les plantes, qui aident les globules blancs à combattre les infections. De plus, la lumière extérieure naturelle, en toute saison favorise la relaxation.
En conclusion, « Nos résultats soulignent l’importance de donner la priorité à la préservation des espaces verts », pointe Marcia Pescador Jimenez, responsable de l’étude américaine.
Un bain de forêt : la sylvothérapie
« Promenons-nous dans les bois », cela nous fera le plus grand bien. C’est en tout cas le but de la sylvothérapie, ou « bain de forêt », qui serait source de bienfaits. Appelée shinrin yoku au Japon, cette pratique consiste à marcher en forêt en portant son attention sur les arbres, les végétaux et toutes les sensations éprouvées au cours de la ballade. Écouter le bruissement des feuilles, respirer l’air frais et odorant, sentir l’humus sous ses pieds…
Le saviez-vous ? Dans presque tous les sols forestiers, on retrouve une bactérie a priori banale : Mycobacterium vaccae. Pourtant, de récentes recherches ont démontré qu’elle jouait le rôle d’antidépresseur naturel, et qu’elle avait elle aussi une action bénéfique sur le système immunitaire et sur les capacités cognitives. Deux heures de marche dans un bois auraient des effets positifs pour environ une semaine.
A lire :
• Se sentir vivant par la sylvothérapie, de Serge Mang-Joubert, éd. De Vinci, 17,90 euros
• Les Arbres guérisseurs, de Sylvie Verbois, éd. Eyrolles, 12 euros.