L’Observatoire du droit à la santé des étrangers (Odse), le Secours catholique et la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars) s’inquiètent de la restriction de l’accès aux soins pour les malades étrangers.
Les associations de défense des droits des étrangers, en tête l’Odse, le Secours catholique et la Fnars, s’inquiètent du durcissement de l’accès aux soins pour les étrangers, particulièrement pour ceux qui ne disposent que d’un récépissé de demande de titre de séjour.
Obtenir des papiers : de plus en plus long
En effet, les préfectures ont relevé le niveau d’exigence dans les papiers exigés par rapport aux règles établies en 1999 (lors de la réforme de la couverture maladie universelle, Cmu). En attendant que les demandeurs réunissent toutes les pièces nécessaires, elles délivrent des documents de séjour précaires.
« Ce n’est plus possible ! » s’insurgent les associations. Car il est alors très difficile pour les personnes ne disposant que d’un récépissé de demande de titre de séjour ou d’autres documents attestant de démarches en cours, de bénéficier de soins de santé.
« Ce changement majeur est d’autant plus inquiétant qu’il est pris à la veille d’élections où plusieurs candidats envisagent de réduire l’Ame jusqu’à la faire disparaître. Ce durcissement pourrait donc avoir des conséquences sanitaires et sociales encore plus graves dans un très proche avenir », craint l’Odse.