Dépenses de santé : les ménages davantage mis à contribution

Le rapport de la Drees note une diminution de la part prise en charge par la Sécurité sociale. © 123 RF
Le rapport de la Drees note une diminution de la part prise en charge par la Sécurité sociale. © 123RF

Les citoyens ont encore dû débourser plus d’argent pour se soigner en 2024. Un rapport de la Drees note une augmentation de la participation des patients. De 276 euros par personne en 2023, ce montant est passé à 292 euros en 2024.

Selon un rapport publié le 30 septembre 2025 par la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), les dépenses courantes de santé en France ont atteint 333 milliards d’euros en 2024. Ce qui représente une hausse de 3,6 % sur un an. Ces montants couvrent l’ensemble des soins hospitaliers, médicaux, paramédicaux et les médicaments, financés à la fois par la Sécurité sociale, les organismes complémentaires, mais également par les ménages.

292 euros par personne

La part prise en charge par la Sécurité sociale (202 milliards d’euros) est en recul par rapport à l’année précédente. Les complémentaires santé financent 33 milliards d’euros, un montant en hausse. Et concernant le reste à charge des ménages, celui-ci continue d’augmenter. De 276 euros par personne en 2023, il est passé à 292 euros par personne en moyenne en 2024. Le rapport de la Drees rappelle que cette « plus grande contribution des ménages » s’explique par la baisse des remboursements pris en charge par la Sécurité sociale. Ainsi que par le doublement des franchises et participations forfaitaires.

« Un accès équitable aux soins »

Sur le réseau social LinkedIn, Eric Chenut, président de la Mutualité Française, a rappelé que les mutuelles demeurent le premier financeur des soins après la Sécurité sociale, avec 14,1 milliards d’euros de remboursements. Soit 475 euros par personne en moyenne. « Ces chiffres confirment le rôle central des mutuelles dans la protection sociale. Elles garantissent un accès équitable aux soins tout en pilotant efficacement leurs ressources. Dans un contexte de tension budgétaire, leur modèle solidaire et responsable reste une réponse pertinente aux défis de notre système de santé. »