L’Atlas de la démographie médicale publié par le Conseil national de l’Ordre des médecins, révèle une baisse notoire du nombre de médecins généralistes qui pourrait s’accentuer dans les années à venir.
La nouvelle édition 2016 de l’Atlas de la démographie médicale, révèle une baisse préoccupante du nombre de médecins généralistes, premiers touchés par le nombre important de départs en retraite. Cette baisse pourrait se traduire par la perte d’un médecin généraliste sur quatre sur la période 2007-2025.
Des disparités régionales
Les territoires de la façade Atlantique, Rhône-Alpes et les territoires frontaliers (Nord, Est) voient les effectifs de médecins généralistes augmenter alors que d’autres comme le Centre, la Bourgogne… sont de plus en plus en souffrance.
En revanche, la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur est celle qui enregistre la plus forte densité avec 350 médecins pour 100 000 habitants. Elle devance l’Ile-de-France, le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, la région Rhône-Alpes-Auvergne, Poitou-Charentes-Limousin-Aquitaine.
De plus en plus de spécialistes
L’Atlas met en garde contre la baisse des généralistes mais en revanche, souligne la hausse du nombre de spécialistes. En effet, ces derniers sont en constante augmentation depuis 2007 : en 2020, ces derniers devraient même être plus nombreux que leurs confrères, selon les projections de l’Ordre.
La présence de spécialistes s’est intensifiée dans 66 départements tandis qu’elle diminuait dans 25 autres. Les plus fortes variations positives ont été constatées en Haute-Savoie et dans la Somme (+ 24% et + 23% entre 2007 et 2016). Les départements ayant enregistré les plus fortes baisses sont le Cher, la Haute-Marne et la Meuse (- 13% chacun).
Mais toutes les spécialités ne sont pas logées à la même enseigne. Entre 2007 et 2016, les effectifs en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent ont fondu de près de la moitié (- 48,2%). Ceux de la médecine du travail ont diminué de 14,6%, de la dermatologie de 8,9% et de la rhumatologie de 8,4%.