Chlamydia : le dépistage est recommandé pour les jeunes femmes

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L’infection à chlamydia est courante chez les jeunes femmes, âgées de 15 à 25 ans et sexuellement actives. La Haute Autorité de santé (Has) recommande un dépistage systématique dans cette tranche d’âge.

La chlamydia est l’une des infections sexuellement transmissibles (Ist) les plus répandues chez les jeunes femmes sexuellement actives. Pourtant 60 à 70 % d’entre elles ne présentent aucun symptôme et ignorent qu’elles ont été infectées. C’est la raison pour laquelle la Haute Autorité pour la santé (Has) recommande « au moins » un dépistage systématique chez les jeunes femmes de 15 à 25 ans inclus, y compris les femmes enceintes.

Qu’est-ce que la chlamydia ?

La bactérie Chlamydia trachomatis est une Ist qui se contracte au cours des rapports sexuels (oraux, génitaux ou anaux), à l’accouchement entre la mère et l’enfant. Elle peut être responsable de stérilité chez la femme et d’une infection des canaux déférents, qui transportent les spermatozoïdes depuis les testicules, chez l’homme. Elle est plus fréquente chez les femmes jeunes. Dépistée à temps, l’infection se soigne facilement par un antibiotique. Il est nécessaire d’effectuer un autre dépistage de contrôle trois à six mois après.

Quels facteurs de risque ?

Les facteurs de risque sont : le multipartenariat (au moins deux partenaires dans l’année), le changement de partenaire récent, individus ou partenaires diagnostiqués avec une autre Ist (Neisseria gonorrhoeae, syphilis, Vih, Mycoplasma genitalium), des antécédents d’Ist, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (Hsh), les personnes prostituées, après un viol.

Vers un dépistage efficace

Pour que le dépistage soit efficace, la Has préconise qu’il puisse être réalisé dans plus de lieux : centres de planification, cabinets de gynécologie, de sage-femme. Dans ce cas, précise la Has, il faudrait garantir un financement pérenne dans les lieux concernés.

La Has rappelle que « les tests de diagnostic rapide (Tdr) – utilisés pour leur facilité et rapidité d’accès dans le cadre d’autres maladies comme le Vih ou les hépatites B et C – ne sont aujourd’hui pas suffisamment performants dans le dépistage des infections à Chlamydia trachomatis pour être recommandés ».