28 mai : journée internationale d’action pour la santé des femmes

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Entre 2007 et 2019, la souffrance psychique en lien avec le travail (SPLT) touchait chaque année deux à trois fois plus de femmes que d'hommes. ©123RF

Cette trente-septième édition est l’occasion de faire le point sur l’état de santé des femmes en France. En matière de santé physique et psychique au travail, le constat est sans appel. Femmes et hommes ne sont toujours pas égaux.

Une trente-septième édition en demi-teinte. Créée au Costa Rica en 1987, la journée internationale d’action pour la santé des femmes avait pour ambition de prévenir la mortalité pendant les accouchements. Depuis, cette campagne a élargi ses revendications pour prendre en compte la santé des femmes dans sa globalité.

Des inégalités prégnantes dans le monde du travail

Santé publique France a récemment publié une étude sur la santé des femmes. Leurs habitudes de vie ont beau être « globalement plus favorables » que celles des hommes, ce n’est pas le cas pour leur santé au travail. Les travailleuses représentent 49 % des salariés. Plus de 11 % d’entre elles sont concernées par une maladie en lien avec le travail. Entre 2007 et 2019, la souffrance psychique en lien avec le travail (SPLT) touchait chaque année deux à trois fois plus de femmes que d’hommes.

Une souffrance psychique plus élevée chez les femmes

D’après l’étude menée par Santé publique France, les cas de SPLT sont deux fois plus élevés chez les femmes que chez les hommes. En 2019, ils concernaient 4,6 % des premières et moitié moins, 2,1 %, des seconds. Depuis 2013, la souffrance psychique en lien avec le travail est le premier groupe des maladies à caractère professionnel signalées chez les femmes.

Les troubles les plus recensés par les médecins du travail sont les troubles anxieux et dépressifs mixtes. Or, le texte le rappelle : « La souffrance psychique ne figure pas dans les tableaux de maladies professionnelles des régimes de sécurité sociale. Elle est donc peu reconnue en maladie professionnelle. »

Un risque de SPLT accru pour les cadres

Le risque de développer une souffrance psychique en lien avec le travail est plus élevé chez les femmes de plus de 35 ans. De plus, ce risque augmente en fonction de la catégorie socioprofessionnelle. À ce titre, les femmes cadres sont les plus touchées. Et ce sont les secteurs du transport, de l’entreposage, de la construction et de l’industrie qui sont les plus concernés.

Des douleurs liées à des troubles musculosquelettiques

En termes de santé physique, l’étude de Santé publique France pointe une prévalence des troubles musculosquelettiques chez l’ensemble des travailleurs. Mais là encore, les femmes sont les plus touchées. « 58 % [d’entre elles âgées] de 18 à 64 ans déclarent des troubles musculosquelettiques du dos ou du membre supérieur contre 51 % d’hommes », souligne l’étude.