Troubles « dys » : l’école de tous les obstacles

Selon un sondage de la Fédération française des dys effectué auprès de 1 500 enfants « dys », 31 % d’entre eux développent une phobie scolaire. © 123FR

Après les difficultés rencontrées au moment du diagnostic et de la prise en charge, les « dys » et leurs familles sont ensuite confrontés à des incidences spécifiques pendant toute la scolarité.

La plupart des parents témoignent d’une même réalité : celle d’un combat permanent pour la reconnaissance des troubles de leur enfant. En effet, à l’école, les difficultés persistent.

« Vous pouvez parfaitement tomber sur des enseignants compréhensifs et prêts à mettre en place toutes les adaptations nécessaires. Mais beaucoup restent cassants et réfractaires. Encore aujourd’hui, alors que Tiwaz* est âgé de 12 ans et que ses troubles de dyslexie et de dysorthographie ont été évalués depuis bien longtemps, certains professeurs m’expliquent qu’il n’a pas besoin d’aménagements car il est tout à fait capable de rire avec ses copains. Mon fils a été démoli psychologiquement par quelques enseignants. »

Les enseignants ne sont absolument pas conscients des efforts incommensurables que ces enfants doivent fournir. 

Lucine souligne les moments difficiles, les crises d’angoisse, le désarroi qu’a pu ressentir son fils. « Il avait un rejet total de l’école. Il refusait de se préparer et ne voulait plus y aller. » Mais Tiwaz est loin d’être un cas isolé. En 2019, la Fédération française des dys a effectué un sondage auprès de 1 500 enfants « dys ». Conclusion : 31 % d’entre eux développent une phobie scolaire.

Les statistiques font état d’un à deux élèves par classe qui présenteraient une ou plusieurs de ces troubles « dys ». ©123 RF

Faire respecter leurs droits 

Comme l’ensemble des parents, cette maman doit régulièrement rappeler au corps enseignant l’importance des troubles dont souffre son fils, ainsi que les empêchements que cela entraîne.

« Lorsque je l’ai emmené chez l’ostéopathe, celle-ci m’a fait part de la souffrance physique de Tiwaz. La dysgraphie était si prononcée que le fait de devoir écrire entraînait une très grande tension dans toute son épaule. »

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