Enfant, il a été diagnostiqué de plusieurs troubles neurologiques : la dysphasie, la dyspraxie et la dyslexie. Christopher Boyd a écrit son histoire dans une bande dessinée, dans laquelle il revient sur les obstacles qui ont jalonné sa vie de « multi-dys ».
A quel moment vos troubles « dys » ont-ils été identifiés ?
La dyspraxie a d’abord été détectée rapidement parce que je n’arrivais pas à effectuer les gestes du quotidien : mettre mes chaussures, m’habiller… Même si on me montrait un milliard de fois, je ne savais toujours pas dans quel sens je devais mettre mes baskets.
Aujourd’hui, j’y arrive bien mieux, grâce aux techniques apprises. Mais il reste quand même des gestes difficiles à effectuer, notamment me brosser les dents. Pour régler le problème, j’ai opté pour une brosse à dents électrique !
Vous revenez sur les incompréhensions vécues pendant votre scolarité.
Je n’en garde vraiment pas un bon souvenir. A la fin de chaque année, je faisais une croix, comme en prison… La classe de CP, par exemple, a été très difficile à vivre. L’institutrice ne comprenait absolument rien à mes difficultés, et disait que j’étais bête, ou fou, parce que je ne parvenais ni à écrire, ni à lire, ni à calculer…
C’est ça la force des “dys” ! Il y a souvent tellement de barrières que lorsque toutes les portes sont fermées, on arrive à en ouvrir une nouvelle…
Il a fallu attendre la reconnaissance de mon handicap pour que je puisse aller dans une école qui prenait en charge des élèves dans des situations similaires. Là-bas, j’ai pu progresser à mon rythme, aux côtés d’orthophonistes, de psychomotriciens patients et d’une bienveillance infinie.
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