
Trois quarts des Français ont pratiqué une activité physique pendant le confinement (enquête Ifop pour Fitness magazine) et presque les deux tiers l’ont fait chaque semaine. Beaucoup ont découvert les cours en ligne. Et 24 % d’entre eux avouent que le sport a été un bon prétexte pour sortir de chez eux. Qu’importe la motivation : les bonnes habitudes sont là. Alors, on continue ?
L’Académie nationale de médecine le rappelle : la pratique d’une activité physique est bénéfique pour la santé. Elle diminue le risque de maladies chroniques (hypertension, ostéoporose, lombalgie…) et augmente l’endurance et la souplesse. Elle prévient le surpoids ou l’obésité, facteurs de risques cardiovasculaires. Dans « le monde d’après », le télétravail va se généraliser.
Par beaucoup d’aspects, c’est une bonne chose, mais en signant la fin des déplacements pour se rendre dans les entreprises, il rend difficile, voire inaccessible, la possibilité d’atteindre les 10 000 pas quotidiens recommandés par les autorités de santé. Avec ces nouvelles habitudes professionnelles, la lutte contre la sédentarité va donc devenir indispensable.
Que faire ?
Toutes les deux heures, levez-vous et effectuez quelques minutes de gymnastique (pompes, gainages) et des exercices d ’étirement. De nouveaux créneaux sont aussi à trouver dans les emplois du temps. Une marche matinale ou avant de se remettre au travail après le déjeuner ou en fin d’après-midi pour se débarrasser des tensions de la journée. Pour les loisirs ou pour se rendre à des rendez-vous en « présentiel », adoptez le vélo. Avec ce mode de transport économique, pratique, accessible, silencieux, écologique et bon pour la santé, vous gagnerez en autonomie. A la fin du confinement, la plupart des villes ont considérablement développé leur réseau de pistes cyclables… Et puis, jusqu’au 31 décembre, vous pouvez bénéficier d’un forfait de 50 € pour la remise en état d’une bicyclette au sein d’un réseau de réparateurs référencés. Attention, si votre dernière expérience à vélo remonte à des vacances dans les années 1980, la bonne solution est de reprendre quelques cours dans un institut de formation. Bonne nouvelle, cette formation peut être financée. Toutes les entreprises, y compris les associations (et donc leurs salariés) ainsi que les professionnels non salariés cotisent à un Opca (organisme paritaire collecteur agréé) et peuvent obtenir un financement. Des prises en charge existent pour les jeunes et les demandeurs d’emploi. Et puis, bien sûr, on continue le sport. Pour ceux qui s’y remettent après une longue interruption, ou qui n’ont pas pratiqué pendant le confinement, voire qui, comme 57 % des Français, ont grossi pendant cette période (2,5 kilos en moyenne), mieux vaut ne pas se lancer tout seul et opter pour un abonnement dans un centre de remise en forme, une association ou un club sportif qui vous permettra d’être accompagné par un entraîneur. Enfin, si vous avez des problèmes de poids, de cœur, une maladie chronique, le sport sur ordonnance est peut-être fait pour vous : sport-ordonnance.fr Certaines villes et mutuelles en assurent une prise en charge sous conditions.
Télétravail : Attention à ne pas s’isoler
C’est le grand gagnant du confinement. Le télétravail s’est imposé dans les entreprises et les services. Nous sommes nombreux à y voir des avantages : mieux concilier vie professionnelle et privée ; ne plus perdre de temps dans des transports stressants et potentiellement dangereux. Cependant, pour préserver la santé psychologique des salariés,
le télétravail ne doit pas être vécu comme une contrainte ou une exclusion des centres de décision. Il doit donc être pensé, organisé : équipements à domicile, agendas partagés, organisation de réunions en présentiel permettant de réels moments d’échanges et de convivialité et ainsi d’éviter que certains salariés ne s’isolent. Des politiques de prévention dans l’entreprise doivent aussi être menées sur la question des addictions et de la sédentarité.