Produits alimentaires : gare aux allégations santé

tasse de tisane, mètre sur fond rouge
Les allégations santé que l’on trouve sur de nombreux produits (tisanes, céréales, miels…) sont pour la plupart injustifiées. © 123RF
Les produits qui vous promettent une « cure détox » ou affirment « lutter contre le cholestérol » sont-ils vraiment fiables? Loin de là, alerte la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans une enquête récente. Un aliment n’est pas un médicament Nous sommes de plus en plus sensibles au lien entre alimentation et santé, surtout depuis la crise sanitaire. Mais attention : veillez à bien rester vigilant car les messages que l’on trouve sur de nombreux produits (tisanes, céréales, miels…) sont pour la plupart injustifiés, voire mensongers. Ces allégations de santé « influencent l’acte d’achat des consommateurs », estime la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans une enquête rendue publique le 21 juin. Il faut donc qu’elles soient « fondées ». Et leur formulation ne doit pas induire d’« incidence négative sur la santé des consommateurs, en particulier les plus vulnérables ». Ces derniers pourraient, « à tort, prendre les produits qui en sont porteurs comme substitution de moyens thérapeutiques », insiste la DGCCRF. Un produit alimentaire ne constitue pas un traitement contre une maladie et ne peut pas promettre une guérison. Alors, gare à ceux qui affichent sur leur étiquette « soigne le rhume », « facilite la digestion » ou, pire encore, « lutte contre le Covid-19 » ! Anomalies En 2019, sur plus de 300 commerces contrôlés par la DGCCRF, le taux d’anomalies relevé s’est élevé à 44 % en moyenne, avec un écart entre les sites de vente en ligne (69 %) et les commerces physiques (38 %). Parmi ces anomalies : les messages qui modifient le sens de l’allégation autorisée, comme « la vitamine C augmente les défenses immunitaires » au lieu de « la vitamine C contribue au fonctionnement normal du système immunitaire ». Certains messages apposés sur les produits sont même interdits car « non- inscrits sur les listes positives des allégations (de santé) autorisées », souligne la DGCCRF. Par exemple « la noix de coco facilite la digestion » ou « la biotine (vitamine B8) contribue au maintien d’ongles normaux », ainsi que toutes les références directes à une pathologie comme « prévient les maladies cardiovasculaires » ou « diminue l’eczéma ». En cas de doute, ou si vous repérez une fraude, sachez que vous pouvez le signaler surle site internet du service public signal.conso.gouv.fr QU’EST-CE QU’UNE ALLÉGATION DE SANTÉ ? C’est un message qui « affirme, suggère ou implique l’existence d’une relation entre, d’une part, une denrée alimentaire (…), et, d’autre part, la santé », explique la DGCCRF. L’utilisation des allégations de santé est strictement encadrée par la règlementation européenne depuis 2007.

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