Prévention santé : la France peut mieux faire

Tabagisme, allcoolisme, prévention 123 RF ©
Tabagisme, allcoolisme, prévention 123 RF ©

Les Français fument et boivent trop, d’après le dernier bilan de l’Ocde. Ils sont également de gros consommateurs d’antibiotiques. En revanche, l’organisation met à l’honneur le système de santé, un des meilleurs sur les 36 pays observés.

L’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde) vient de publier son panorama bisannuel de la santé qui regroupe les données les plus récentes de 36 pays, dont la France, touchant à l’état sanitaire des populations, aux dépenses, à l’accès, à la pertinence des soins… Résultat : si la qualité du système de santé français est mise à l’honneur, il reste toutefois des efforts à faire du côté de la prévention.

 « modes de vie malsains pour la santé »

En effet, la France se fait épingler pour ses « modes de vie malsains pour la santé », à savoir sa trop grande consommation d’alcool (3e pays consommateur) et de tabac (4e pays consommateur). Autre bémol : trop de prescriptions d’antibiotiques 25 % supérieures à la moyenne des pays de l’Ocde et un accès réduit aux médecins dans les « zones sous-dotées » (déserts médicaux). Ce que pourraient aggraver, notamment pour les généralistes, les futurs départs en retraite liés au vieillissement de la profession, relève l’Ocde.

Les bonnes notes

Le système de santé français est mis à l’honneur dans ce rapport. Il s’avère que 89 % des adultes français ont accès à un médecin de ville quand cela est nécessaire, alors que la moyenne tourne autour de 79 % dans l’Ocde. Le bilan note que les Français bénéficient d’une espérance de vie élevée, autour de 82,6 ans, supérieure à la moyenne de l’Ocde qui est de 80,7 ans. On remarque cependant un essoufflement : la progression de l’espérance de vie ralentit depuis 2011.

La France figure dans la première moitié de la classe sur l’efficacité des soins, avec un taux de survie de 87 % cinq ans après un cancer du sein.

L’hexagone possède un taux de mortalité dans les 30 jours suivant une crise cardiaque « le plus bas » de l’Ocde.