« La sédentarité est un fléau » dénoncent unanimement les médecins. L’activité physique prévient en effet l’apparition de maladies comme le cancer, l’ostéoporose, les affections cardiovasculaires… C’est aussi le meilleur « médicament » contre le stress. Alors, il n’est jamais ni trop tôt ni trop tard pour s’y mettre !
A l’échelle nationale, le fardeau des maladies chroniques ne cesse de s’alourdir : 21 millions de personnes seraient concernées, avec un coût pour l’Assurance maladie de 86 milliards d’euros (soit 61 % des dépenses de santé). Pourtant, on estime que si plus d’un million de Français inactifs physiquement atteignaient les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soit 150 minutes d’activité physique hebdomadaire d’intensité modérée en ce qui concerne les adultes, plus de 250 millions d’euros de dépenses seraient ainsi économisés chaque année.
Rester en bonne santé
L’exercice physique nous aide en effet à moins tomber malade, constate l’Inserm dans une étude. « Au cours d’un effort, les poumons sont stimulés, notre respiration s’intensifie, permettant de faire le plein d’oxygène, et pendant ce temps, on augmente aussi notre taux de globules blancs, expliquent les chercheurs. La circulation sanguine est améliorée, ce qui conduit à une meilleure circulation des cellules du système immunitaire dans tout le corps. » Ces cellules sont celles qui traitent les infections. Ainsi, une personne physiquement active subit plus rarement une infection des voies respiratoires supérieures (IVRS), comme le mal de gorge ou la sinusite.
De plus, la prévention par l’activité physique diminue de « 20 à 60 % les risques d’AVC, de 45 % les risques de diabète de type 2 et
de 20 à 50 % les risques de cancer (réduction de 17 à 27 % pour ceux du sein, de l’endomètre, du côlon) », explique le docteur Denys Barrault, médecin du sport et ancien médecin-chef de l’Institut national du sport et de l’éducation physique (Insep). Chez les patients atteints de cancer, par exemple, le sport adapté atténue sensiblement la fatigue et les effets secondaires indésirables des traitements. Cela peut également réduire de 40 à 60 % le risque de récidive d’une tumeur au sein ou au côlon.
Lutter contre l’obésité chez les jeunes
Cependant, à l’heure actuelle, la situation des jeunes de 11 à 17 ans est extrêmement préoccupante. Près de 50 % d’entre eux bougent moins de 20 minutes par jour, alors qu’ils devraient être actifs au moins une heure, selon l’OMS. Les enfants et les adolescents passent en effet en moyenne entre trois et quatre heures par jour devant un écran. Or, la sédentarité et le manque d’activité physique sont deux facteurs de risque qui se conjuguent pour dégrader l’état de santé.
« Il faut les inciter à bouger : courir, marcher, sauter, danser, jouer au ballon, faire du toboggan, du vélo… », conseille le docteur Barrault. Pour motiver les enfants et les ados, le mieux est de donner l’exemple et de pratiquer avec eux. L’exercice physique est aussi un excellent moyen de lutter contre l’obésité des jeunes. En France, près d’un quart des 8-17 ans est désormais en surpoids.
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