Dans le cadre du projet de loi de bioéthique, l’Assemblée nationale a de nouveau voté l’ouverture de la procréation médicalement assistée (Pma) à toutes les femmes, le 7 juin dernier. Adoption ultime le 29 juin.
Bientôt la Pma pour toutes les femmes ? Les députés ont adopté son ouverture et doivent poursuivre ces prochains jours l’examen du texte, qui ira le 24 juin une dernière fois devant le Sénat — à majorité de droite –, puis à l’Assemblée qui aura le dernier mot, fin juin. Un parcours commencé à l’automne 2019.
Débats houleux
La procréation médicalement assistée (Pma), permet d’avoir un enfant au moyen de différentes techniques médicales (insémination artificielle, fécondation in vitro…). Actuellement, en France, seuls les couples hétérosexuels infertiles peuvent y avoir recours. Les couples lesbiens ou les femmes célibataires sont obligés d’aller à l’étranger (souvent en Espagne mais aussi en Belgique ou en Grande-Bretagne) pour y avoir recours, moyennant finance.
Ouvrir la Pma a toutes était « une question de justice sociale », avait rappelé Marlène Schiappa, alors qu’elle était secrétaire d’Etat chargée du Droit des femmes. Le sujet était une promesse de campagne du candidat Macron.
La loi permettra aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires d’avoir un enfant en toute légalité et l’acte sera remboursé par la Sécurité sociale.
La droite est, depuis le début, majoritairement contre ce projet de loi et parle d’un glissement « inéluctable » vers l’autorisation de la gestation pour autrui (Gpa, par mère porteuse) en France. Des manifestants de « La Manif pour tous », opposants au projet de loi se sont rassemblés aux abords du Palais Bourbon, pour dire leur mécontentement.
Rappelons que la Pma post mortem a été interdite, en France, en septembre 2019.