Papillomavirus : si on vaccinait filles et garçons ?

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Accroître la couverture vaccinale contre le papillomavirus pour les filles et l’étendre aux garçons serait une bonne façon faire baisser l’incidence de toutes les maladies liées à ce virus, tant pour les femmes que pour les hommes.

Cancer du col de l’utérus, de la vulve, du vagin mais aussi d’autres types de cancers chez les hommes et certains qui sont communs aux deux sexes (comme les cancers de la gorge) sont dus aux papillomavirus.

Il existe un vaccin qui protège contre ce type de virus, mais en France, la couverture vaccinale est faible (20 %), comparée à d’autres pays qui ont choisi de vacciner les jeunes des deux sexes. Comme l’Australie, premier pays à vacciner les adolescents dès 2007 en milieu scolaire dès l’âge de 11 ans. Ce pays a été rejoint par les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, l’Italie, la Norvège ou l’Espagne, qui ont une politique de vaccination des deux sexes.

La France, où les anti-vaccins sont très virulents, est donc à la traîne. Pourtant, contrairement aux rumeurs, le vaccin est sûr (absence d’effets secondaires notables) et efficace. Les deux vaccins disponibles en France (Gardasil et Cervarix) protègent contre les infections par les HPV 16 et 18, responsables de 70 % des cancers invasifs du col utérin et de 50 % des lésions précancéreuses.

A noter en France : les recommandations vaccinales concernent les filles de 11 à 14 ans, avec un rattrapage jusqu’à 19 ans révolus, et les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes jusqu’à 26 ans. Remboursé par la Sécurité sociale.

La vaccination ne remplace pas les frottis de dépistage recommandés à partir de 25 ans, tous les trois ans.