L’Onu alerte sur l’aggravation de la faim dans le monde

Faim dans le monde, rapport de l'Onu 123RF©
Faim dans le monde, rapport de l'Onu 123RF©

Le rapport 2020 de l’Organisation des Nations unies (Onu) n’est pas très optimiste. La faim dans le monde s’aggrave et la pandémie due au coronavirus a des conséquences sanitaires dramatiques pour les enfants.

L’Onu tire la sonnette d’alarme dans son rapport annuel, rédigé avec le concours du Fonds international pour le développement de l’agriculture, de l’Unicef, du Programme alimentaire mondial et de l’Organisation mondiale de la santé. La faim dans le monde progresse et avec la pandémie de la Covid-19, note le rapport, les choses se sont aggravées.

Si la tendance persiste, plus de 840 millions de personnes seront sous-alimentées en 2030. Et ceci sans compter le choc sanitaire et économique provoqué par la pandémie de Covid-19. L’Onu considère en effet, que la récession mondiale due au nouveau coronavirus risque de condamner à la faim entre 83 et 132 millions de personnes supplémentaires.

La sous-nutrition : l’Afrique est le continent le plus touché

Le rapport analyse la sous-nutrition dans les différents continents : l’Asie concentre le plus grand nombre de personnes sous-alimentées (381 millions), l’Afrique est la plus touchée, avec 250 millions de personnes concernées, soit plus de 19 % de sa population (plus du double de l’Asie). Viennent ensuite l’Amérique latine et les Caraïbes (48 millions de victimes). En 2030, l’Afrique risque de compter plus de la moitié des personnes souffrant de faim chronique dans le monde.

Lutter contre la malnutrition

La malnutrition (le fait de ne pas se nourrir sainement) toucherait plus de 3 milliards de personnes dans le monde. Manger équilibré et sain (fruits, légumes, produits laitiers, viandes) coûte cher, cinq fois plus qu’un repas composé uniquement de féculents, lit-on dans le rapport. Conséquences ? En 2019, entre un quart et un tiers des enfants de moins de cinq ans (191 millions, essentiellement en Afrique et en Asie) souffraient d’un retard de croissance ou d’émaciation (amaigrissement extrême). Au moins 340 millions connaissent un déficit en micronutriments. En outre, 38 millions d’enfants (5,6 %) de moins de cinq ans étaient en surpoids, tandis que chez les adultes, l’obésité est en augmentation dans tous les pays.

Le rapport plaide pour que les gouvernements agissent en faveur d’une alimentation équilibrée grâce à des changements d’habitudes, à à de l’éducation alimentaire auprès des familles et des jeunes.